À l’occasion de la fêtes des mères le 10 mai 2015 au Québec, soit 3 semaines avant la France, je publie ci-dessous un texte de mon mari. Reflet d’une image de famille avec laquelle tout le monde n’est pas forcément en accord, je le conçois, je revendique toutefois le droit d’être une mère au foyer épanouie, n’en déplaise !
Le cœur de la famille
Réflexions
D. G.
Autrefois dans les maisons modestes il n’y avait qu’un seul foyer, seuls les nobles et les fortunés pouvaient se permettre le chauffage dans la chambre. C’est dans la cuisine que l’unique foyer de la maison procurait la chaleur salvatrice en hiver et l’énergie nécessaire à la cuisson de la revigorante soupe familiale.
L’arrivée du chauffage central a tout changé, finie la pièce conviviale où maman prépare le repas pendant que papa lit le journal en fumant sa pipe, fini le petit frère qui joue avec ses soldats de
plomb près de la cheminée pendant que la fille aînée cuisine avec maman. Il n’était pas rare non plus de voir grand-maman tricoter, confortablement installée dans sa chaise berçante, un mystérieux sourire accroché aux lèvres se remémorant sans doute quelque souvenir romanesque. Grand-papa quant à lui, grâce à ses talents de chasseur, améliorait l’ordinaire de quelques lièvres ou
perdrix. À l’époque pas besoin de maison de retraite : les enfants s’occupaient de leurs parents, pas besoin non plus de garderie : les grands-parents s’occupaient de leurs petits-enfants !
plomb près de la cheminée pendant que la fille aînée cuisine avec maman. Il n’était pas rare non plus de voir grand-maman tricoter, confortablement installée dans sa chaise berçante, un mystérieux sourire accroché aux lèvres se remémorant sans doute quelque souvenir romanesque. Grand-papa quant à lui, grâce à ses talents de chasseur, améliorait l’ordinaire de quelques lièvres ou
perdrix. À l’époque pas besoin de maison de retraite : les enfants s’occupaient de leurs parents, pas besoin non plus de garderie : les grands-parents s’occupaient de leurs petits-enfants !
Sans vouloir retourner à l’âge de pierre, de nos jours la plupart cherche à comprendre pourquoi de plus en plus d’enfants décrochent à l’école, pourquoi les jeunes couples divorcent aussi facilement, provoquant l’éclatement des familles, l’obésité infantile et la délinquance grandissante chez les jeunes adolescents. Et s’il suffisait, pour régler une bonne partie de ces problèmes, de simplement redonner ses lettres de noblesse à la vie de famille ?
Pour y parvenir la première étape est à la fois simple et complexe : redonner à la femme qui le désire le goût d’embrasser la carrière de maman.
Revenir en arrière ?
Être femme au foyer depuis quelques années est soit mal vu, soit impossible financièrement avec des gouvernements et des entreprises qui ne donnent aucune chance à la famille : des salaires trop bas et une fiscalité souvent injuste qui obligent les couples à travailler à deux pour avoir une vie décente, sans parler du travail à domicile encore trop rare malgré les moyens technologiques actuels. Et que dire du regard des autres ? La maman, on la dit assujettie à son mari, on l’imagine entourée d’une marmaille dépenaillée et braillarde. Des clichés « soixante-huitards » qui collent à la peau de la maman qui a pourtant la précieuse mission d’élever les enfants qui seront les adultes de demain.
L’avenir de notre société est entre ses mains. Une maman à la maison, c’est la garantie d’une bonne santé pour toute la famille, grâce à une nourriture saine et équilibrée, cuisinée avec amour. C’est la chance pour les enfants de recevoir une éducation suivie et de l’aide pour faire les devoirs, avant d’aller jouer. C’est aussi l’œil attentif aux fréquentations des adolescents, diminuant d’autant les problèmes de délinquance. C’est tellement bénéfique pour la société une maman que ce devrait être la grande priorité de notre siècle : donner enfin un vrai statut à la maman et offrir une véritable politique familiale. Ce n’est pas avec un petit crédit d’impôt que la lutte à la dénatalité sera gagnée !
Changeons de place le cœur de la famille
Alors que pouvons nous faire nous-mêmes pour améliorer le sort de la famille?
Côté finances : bien calculer si le salaire « d’appoint » de la maman (ou du papa, soyons moderne !), ne sert pas qu’à couvrir les frais de gardienne, le coût prohibitif des plats prêts à servir et le deuxième véhicule dont on n’aurait pas besoin sans cet emploi.
Côté pratique : agrandissons les cuisines, réduisons les salles de jeux, réapprenons à faire la cuisine avec les enfants, partageons avec eux des joies simples et économiques. Raconter ses détresses ou ses chagrins d’amour, c’est plus facile en concoctant une tarte aux pommes avec maman, qu’alignés devant la télé avec les parents qui font chut, chut, tais-toi… dès que l’enfant veut poser une question. Le plaisir d’aller cueillir les fraises et de faire les confitures en rentrant à la maison fera même oublier le dernier jeu vidéo à la mode.
Maman, quel beau métier ! Métier exigeant car il faut être à la fois enseignante, infirmière, femme de ménage, cuisinière, animatrice, coiffeuse, couturière et j’en oublie. Mais le salaire est élevé,
pensez donc : des sourires, des bisous et de l’amour à plein bras.
pensez donc : des sourires, des bisous et de l’amour à plein bras.
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8 commentaires
A L'Orée Des Bois
30 juin 2015 à 6 h 33 minTrès bel article, vraiment magnifique… cela reflète exactement notre petit foyer… je me contrefiche de ce que pensent les gens sur les femmes au foyer… dans ce monde où tout part à la dérive, je préfère passer du temps près de mon enfant et mon mari plutôt que de courir après l'argent et laisser ma fille entre les mains de la société.
Merci pour ce partage
Crapaud Chameau
5 juillet 2015 à 15 h 11 minAbsolument "À L'Orée Des Bois", c'est aussi ce que je pense. Le texte a été écrit par mon mari, c'est agréable de se sentir comprise et soutenue par son amoureux.
Buttons in a cup mama
18 mai 2015 à 23 h 55 minMerci D G
Crapaud Chameau
5 juillet 2015 à 15 h 11 min😉
petite fleur
12 mai 2015 à 5 h 57 minJe suis tellement d'accord avec toi! J'aime être une maman à la maison, c'est parfois épuisant mais pourquoi passerais-je à côté de tous ces moments partagés avec mes enfants, ils grandissent si vite…cela ne dure qu'un petit temps dans toute une vie. Les féministes n'aident pas sur ce sujet, au lieu d'essayer de nous faire ressembler constamment à des hommes, elle devrait plutôt mettre avant nos qualités de femmes et féliciter notre liberté de choix. Très bel article, bonne fête à toi!
Crapaud Chameau
13 mai 2015 à 15 h 22 minPetite Fleur, tu développes avec justesse le "n'en déplaise" d'intro…
échappés du bocal
9 mai 2015 à 19 h 47 minSuperbe, j'adore. Très jolie présentation pour ton blog. Souvent je regarde de mon mobile et je ne vois pas toujours tout. 😉
Crapaud Chameau
9 mai 2015 à 22 h 47 minMerci EdB, Joyeuse fête des mères !