Top 5 des réflexions négatives face à l’école à la maison
La nouvelle année arrive bientôt… Quel vœu formuler pour 2016 ? Celui d’entendre un peu moins de réflexions négatives face à l’école à la maison et plus de positives, de saine curiosité. Quelles sont ces réflexions qui au début me fâchaient et maintenant me font sourire ? C’est parti pour le top « five »… Vous ne pourrez plus dire que vous ignoriez qu’il ne fallait pas dire ça à une maman iefeuse*.
« Mais vous êtes sûre que vous avez le droit de faire ça ?
L’école c’est o-bli-ga-toire ! »
Qu’on se le dise, l’école dans la plupart des pays n’est pas obligatoire. Ce qui est obligatoire c’est l’instruction (loi Jules Ferry de 1882 en France), l’acquisition d’un socle commun pour que l’enfant devenu adulte puisse fonctionner dans la société. Vu le niveau moyen des élèves dans les écoles primaires, je doute fortement que cette obligation soit respectée.
Non, l’école n’est pas obligatoire là où je réside. Je ne suis pas une criminelle / hors-la-loi, ne l’étaient pas plus les parents de Brigitte Bardot, de Jean D’Ormesson, de Marguerite Yourcenar, de Maud Fontenoy et de Luc Ferry (arrière-petit-neveu de… Jules Ferry !), pour ne citer qu’eux. L’école dans sa forme actuelle est un mouroir à talents, une torture aux inventifs, un calvaire pour les sensibles. Rien d’étonnant à ce que mes enfants ne la fréquentent pas.
« Vos enfants ne vont pas être sociables ».
Arrivant exæquo avec la première, cette réflexion relève d’un automatisme, comme un perroquet répèterait le mot qu’il vient d’apprendre, sorte de programmation-réflexe. Je vous cite un exemple, cette fois où je suis allée faire une prise de sang avec le Chameau. Ma fille commence à questionner l’infirmière, curieuse de savoir comment on fait les prises de sang, pourquoi, jusqu’où va l’aiguille, à quoi sert l’ordonnance. Puis elle commence à « raconter sa vie » – le Chameau est très bavarde. L’infirmière, en procédant, me confie n’avoir jamais vu de petite fille si bien parler, autant s’intéresser. Elle me demande quelle école elle fréquente et je réponds que nous faisons l’école à la maison. Stupeur dans son regard, elle s’exclame « Oh mais elle ne va pas pouvoir être sociable alors ! ». N’a-t-elle pas constaté que ma fille aime la compagnie des autres, qu’elle recherche l’interaction, la communication avec autrui ? Oui, et pourtant elle pose quand même la question, sans réfléchir.
En écrivant l’article, je me promène sur le net pour trouver des infos complémentaires, histoire de vous montrer que je ne délire pas, toute seule dans mon coin. Je découvre ainsi sur le site du Larousse la définition donnée pour le mot « sociabiliser » : je cite « Rendre sociable, l’école sociabilise les enfants« . Dois-je comprendre qu’avant l’école, les enfants n’étaient pas sociables ?
Peut-être que cette dame me parlait de socialisation (car les deux sont souvent confondus) dans le sens de conformité, d’apprentissage de règles et de normes. Effectivement, ma fille n’a pas appris à se mettre bien en rang lorsque la cloche sonne. Des règles, il y en a chez nous bien que nous n’ayons pas de cloche, les voisins disent merci. Elle ne fréquente pas l’école et pourtant, lors d’activités en groupe elle lève la main pour répondre. Bizarre ? Vraiment ?? L’école socialise-t-elle nos jeunes ? Je ne le crois pas. J’ai tendance à penser qu’elle formate plutôt qu’autre chose, qu’elle fabrique des automates qui à leur tour, répéteront sans avoir appris à réfléchir par eux-mêmes. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’une généralité absolue, le preuve : moi. Ne soyez pas catastrophés hein.
Petit aparté, pourquoi parle-t-on toujours de camarade de classe pour désigner un enfant dans la même classe ? Je me rappelle que je n’ai pas toujours eu que des camarades de classe. Certains étaient davantage des « ennemis » de classe que des camarades, moqueurs, humiliants, méchants.
« Vous avez pris un cours ?
Vous avez un diplôme pour ça ? »
Ben oui voyons, il faut au moins un doctorat pour enseigner à son enfant. Sérieusement, comment comparer l’incomparable : une maman assise à table avec son/ses enfant(s) – ou pas assise, disons accompagnant ses enfants dans leurs apprentissages – à la maîtresse devant faire face à 20 à 30 enfants tous différents, qu’elle ne connaît absolument pas ! Sans parler des crises de réunionites aigues, de parents agressifs, de direction passive, de réformes à n’en plus finir…
Avec les ressources disponibles (livres, manuels, matériel, cours par correspondance, l’inépuisable Internet), il n’aura jamais été aussi possible d’enseigner à son enfant. L’école dans sa forme actuelle est amenée à disparaître, les familles iefeuses* ouvrent la voie vers l’avenir (et je le dis objectivement, sans aucune prétention). On s’en reparle dans 15, non 10 ans.
« Vous avez de la chance ! »
Par un beau matin d’été, je me promenais dans le Pays Imaginaire en me disant que ce serait une chance fabuleuse de pouvoir faire l’école à la maison. Justement, à ce moment là, un farfadet à deux têtes apparut à ma droite et souriant, il me montra une clairière ensoleillée où poussaient de l’herbe rougeâtre. Intriguée, je me suis approchée de l’endroit que le farfadet m’indiquait de son unique doigt et j’y découvris un trèfle géant, bleu, à quatre feuilles et sur lequel brillait cette inscription « chance IEF ». Voilà comment j’ai pu avoir la chance de faire l’école à la maison, comme certains ont la chance de gagner des millions au loto.
J’ai horreur de cette expression ! Non je n’ai pas la chance de faire l’école à la maison. J’ai fait le choix de faire l’école à la maison, c’est différent. Et ce choix entraîne des conséquences qui font que je n’ai pas « la chance » de passer Noël en Floride, que je n’ai pas la « chance » d’avoir une voiture de moins de 10 ans, que je n’ai pas la « chance » d’avoir tout un tas de trucs qui de toute façon n’égaleraient jamais le plaisir que j’ai de faire l’école à la maison. Je comprends que tout le monde ne puisse pas opter pour l’IEF, une personne élevant seule ses enfants par exemple. Faire l’école à la maison est un choix – possible ou non – pas une chance.
« J’aurais pas la patience ! »
Là, je tique. À moins qu’il ne s’agisse d’un enfant pathologiquement perturbant ou d’un parent atteint d’une maladie, je trouve que cette réflexion reflète malheureusement bien l’état de notre société. Est-ce une réflexion typique d’Amérique du Nord ? Je ne le sais pas, vous me le direz en commentaire si vous le voulez bien. Que c’est triste d’avouer ne pas vouloir s’occuper de ses enfants ! Vite, vite en garderie les enfants, j’ai pas de patience ! Vite, vite à l’école les enfants, j’ai pas de patience ! Vite, vite faites votre vie les enfants, j’ai pas de patience ! Vite, vite en pension les parents, nous n’avons pas de patience chers parents !
Allez, une petite dernière pour la route. Je ne l’ai entendue qu’une seule fois et heureusement !
« Si vous faites l’école, pourquoi vous êtes ici alors ?
Votre fille ne devrait pas être en train de travailler là ? »
Ironique, malveillante, moqueuse cette réflexion ?
On n’apprend qu’à l’école ou qu’en faisant l’école, pas vrai ? Non, pas vrai.
Et vous, quelles sont les réflexions qui vous agacent en tant que parent-enseignant ?
Les parents qui ne font pas l’école à la maison (et je sais qu’il y en a qui me lisent), qu’aimeriez-vous dire aux parents-enseignants ?
*IEFeuse : pratiquant l’Instruction en Famille
(terme employé dans les groupes Facebook d’IEF)
Je vous souhaite une magnifique nouvelle année !
Le temps passe si vite, profitons de nos petits.
Pour bien commencer 2016, j’offrirai un cadeau dans le prochain article.
Un p’tit commentaire, un p’tit J’aime sur Facebook, ça fait mon bonheur 😉
N’hésitez pas à étoffer l’article par vos expériences, c’est un régal pour moi de vous lire ! Est-ce que les mentalités changent dans votre coin ? Et dans votre famille, ça passe mieux ?
Dans ma famille, c’est silence radio. Et sinon dans le quotidien, j’ai beaucoup plus d’expériences positives, plus extrêmes aussi, positivement et négativement.
Tres chere maman de Crapaud-Chameau, je vous aime!!!!!!!!!!!!! Je ne trouve pas les mots pour vous dire combien je suis HEUREUSE et SOULAGEE de voir une femme intelligente et saine qui aime sa famille mettre des mots sur ce que je ressent depuis de nombreuses annees et qui me vaut encore trop souvent d etre jugee !! Je ne me sens plus seule ni incomprise avec mon desir de donner a mes enfants une education sur mesure, sans case pre-concue, sans moule, sans pression inutile, une education qui leur ressemble, tout simplement. En meme temps, avec beaucoup de justesse et d’ humilite, vous savez vous remettre en question et changer de cap quand c’ est necessaire, ce qui m’ a aide aussi a affiner mes choix et a me re-orienter. Je pense en particulier au Unschooling, concept dans lequel je me suis lancee de tout coeur mais qui est pour moi aussi, pour le moment, un echec. Je me suis rendue compte au bout de quelques mois que le homeschooling avec un programme clair et ludique serait beaucoup plus motivant pour mes enfants et plus simple pour moi…plus rassurant aussi pour mon mari qui ne pense pas vraiment comme moi mais qui essaye, et je souhaite aussi le rassurer en lui prouvant qu’ on peut faire l’ ecole a la maison de maniere intelligente et saine, tout en ayant un support a montrer aux <> qui pourraient ou voudraient entraver notre progression sur le chemin de l’ ecole en liberte. Je sais maintenant que ce chemin n’ est pas toujours simple et qu’ il faut parfois se remettre en question et changer de cap, mais cela reste pour moi comme pour vous, une evidence et un choix de vie que je ne regrette pas. Mon attitude en etonne beaucoup, ayant fait de longues etudes et etant la fille d’ un directeur -fondateur d’ ecole, mais je garde la tete haute et avec encore plus d’ assurance qu’ avant, grace a vos encouragement et a vos merveilleux articles. Merci en particulier pour cet article sur les questions qu’ on vous pose le plus, que j’ ai entendues bien souvent moi aussi et qui m’ ont bien fait rire, surtout la derniere!!! Merci Merci Merci de tout coeur!
Hello, la phrase récurrente « je n’aurais pas la patience » vient de parents qui n’ont d’autre experience que les devoirs du soir après le travail… Ce qui est loin d’être notre cas.
Non, le pire vient de ma famille… ma mère n’a eu de cesse de me répéter que nous n’étions pas de familles d’enseignants, supposant que nous n’étions pas assez intellectuels pour apprendre quoi que ce soit à notre fille, gloups!
Et la dernière en date, très agressive, ma belle-mère qui ne comprends pas pourquoi je choisis une autre méthode d’apprentissage que celle de l’école… euh ok là, en fait si je fais l’école à la maison c’est justement pour choisir la méthode qui me semble la mieux, merci de sous-entendre que… quoi en fait? La confiance règne… J’ai un petit coup de mou là! Elle vient tout juste de repartir en France, ouf! Je vais enfin pouvoir souffler un peu!
Bonjour, c'est un plaisir de vous lire. Cet article reflète réellement la réalité. Et ça me fait plaisir de savoir que je ne suis pas la seule à entendre de telles réflexions. Courage et bonne continuation 😉
Formidable !! Que ce message est criant de vérité !! BRAVO !! Tout ce que vous avez cité je le vis au quotidien ! Le coup du " vous avez de la chance ", celui là il est vraiment fort et on pourrait en écrire des lignes à ce sujet ! Effectivement chez nous non plus on n'a pas la chance de partir faire Noël en Floride… déjà dans la famille à 300 kms c'est compliqué !! J'avoue que le point qui me rend folle c'est bien celui ci " je n'aurais pas la patience " je trouve ça exceptionnel le nombre de parents qui délèguent l'instruction / l'éducation à d'autres, nounous, crèches, écoles, centre de vacances, etc… Tout comme en cette fin d'année scolaire on voit fleurir des messages de parents sur les blogs ou réseaux sociaux qui sont " paniqués " à l'idée de devoir s'occuper des enfants durant les deux mois d'été et qui attendent fermement la rentrée pour être ( je cite ) " Libérée, Délivrée " !! Moi la question que je me pose à ce moment là est simple : Pourquoi faire des enfants ? Mystère… Je continue la lecture de votre blog que j'adore !!
Merci Anaïs, Oui le message "Au secours, c'est les vacances" me choque. Je comprends que certains n'aient pas trop de patience, mais de là à présenter leur enfant comme un monstre tyrannique, là non.
Bonjour, je viens de finir les contrôles IA et enquête mairie, j'ai eu droit à Madame est au naturel ! en parlant de moi parce que j'ai osé dire que j'accompagne mon enfant en IEF, que tant que le déclic lecture n'est pas déclenché je ne souhaitais pas lui imposer…l'avantage de l'IEF est de laisser l'enfant dans sa nature suivre son rythme etc. Donc pour elle je suis : Madame au naturel !? donc c'est quoi l'inverse quand on force on impose en classe à l'élève? bref, une autre d'hier à l'enquête Mairie, je me suis faite agresser d'entrée c'était pas aimable et du tac au tac ! j'ai même dit bon cool là c'est une enquête faut la vivre avec douceur ! mais je suis la seule famille à faire IEF ils n'ont jamais vu ni entendu cela! ou si lors de reportages et donc je suis passée pour une cinglée ! ici c'est école et très très de droite donc école et tais toi ! et aussi ça comme remarque : mais… euh …. question Madame comment vous allez faire demain lorsqu'il sera en niveau collège vous allez faire une formation ! ? parce que ce n'est pas inné les maths, faut qd même avoir un niveau ! et puis faudra lui apprendre les matières ça demande un niveau qd même ! Merci quelle remarque bien basse d'oser nous supposer de gros débiles et totalement impossible pour eux que je puisse avoir la moindre ressource ….! voilà comment on nous traite
une ancienne enseignante à la retraite je vous jure elle salivait lorsque je lui ai répondu que nous faisons l'instruction en famille , elle m'a sauté à la gorge et s'est exclamée : mais s'occuper et enseigner à son enfant quelle corvée ! et il ne fait pas de socialisation à la maison… moi je réponds ….vous étiez quoi…enseignante? oh mon Dieu quelle corvée pour vos élèves aurevoir et à jamais! mon fils a tellement entendu de mauvaise réaction qu'il me dit à 6 ans je ne le dit pas qu'on fait insturction (difficile à prononcer) aux gens car ils sont méchants et agressifs… je réponds non c'est vrai on va choisir parmi les humains à qui on le dit y a tellement de petits esprits ignorants ! les pauvres….ils sont, même vieux, toujours dans l'enferment que procure l'école jusqu'à leur mort.
et un autre a répondu lorsqu'on demande à mon fils mais t'en sais des choses t'es en quelle classe ? je réponds non il ne va pas à l'école car nous sommes en IEF et claque il m'agresse et rétorque: c'est bien si vous avez du temps ! nous on travaille !
mais quelle petit peuple méchant quelle agression jamais t'entend mais c'est génial maman mono qui fait IEF pour son enfant c'es qd même fou avant l'école on était instruit pourquoi toujours casser si on fuit le système et qu'on veut vivre au naturel !
enfin il faudra bcp bcp d'années pour que la France avance …et le lâcher prise !
ben en martinique j'entends plus de c'est genial que de critiques negatives. ce n'est pas tres développé mais le groupe dief est top et les gens sont curieux et ma famille me dit que ma fille a bcp de chance. Et surtout j'ai l'aide de mon chéri! c'est une superbe experience
J'habite la France. Les remarques sont à peu près les mêmes ici, à part que l'IEF semble plus connue. La remarque sur la patience éclaire sur la fonction de l'école. Pour beaucoup, elle n'est pas un lieu d'instruction, mais de lieu de garde.
Très joli article, qui résume bien (malheureusement, pourrait-on dire !) la méconnaissance totale qu'ont les gens de l'IEF. Nous avons eu droit à tout cela aussi. En pôle position, bien sûr, c'est la question de la socialisation qui se pose. Mais j'ai aussi eu droit (plusieurs fois) à : "T'as du courage… je t'admire. Moi je pourrais pas". Ah bon… éduquer et instruire ses enfants, c'est du courage ? Je ne le pense pas… c'est juste notre boulot de parent. Ni plus, ni moins.
Je comprends que certains parents ne le veuillent pas, après tout à chacun ses choix. Faire l'école n'appelle pourtant pas à l'admiration, c'est finalement assez naturel.
Anecdote du jour : nous étions à la bibliothèque. Un garçon d'une dizaine d'années écoutait stupéfait Le Chameau donner un cours de maths à sa sœur de 7 ans. Il arrive en courant, je discutais avec sa mère (le fameux pourquoi vous faites l'école à la maison). Et là, il s'exclame à sa mère "Tu vois Maman, elle, elle fait l'école à la maison! Moi aussi je veux faire l'école à la maison !!". Et la mère de me préciser que son fils lui réclame cela depuis plusieurs années mais qu'elle ne le veut pas, s'en est suivi avec cette maman un bel échange respectueux et sincère.
Merci beaucoup pour ce billet, mon conjoint et moi venons de rire un bon coup! Et pourtant, au quotidien, j'ai du mal avec les commentaires; surtout ceux de ma famille qui tournent autour de: Et quand vas-tu finir de jouer à la maîtresse d'école? Tu vas lui bousiller son avenir! Le pôvre petit, tout le temps tout seul! Tu en feras une mauviette, incapable de se défendre dans la vie! Honnêtement, je ne suis pas encore capable ni de rétorquer, ni d'expliquer tant ça me met les nerfs en boule. Alors en effet, maut vieux en rire! 🙂 Steph
Pas facile de prendre de la distance, avec le temps ça ira mieux, surtout lorsqu'ils verront un petit garçon épanoui et curieux. Contente que vous avoir fait rire 😉
Mes enfants vont à l'école mais je songe à inscrire l'un des 2 dans un établissement d'enseignement à distance (pour l'entrée au collège), sachant que je suis à la maison toute la semaine je peux me permettre de faire ce choix. J'ai voulu en parler autour de moi et voilà la réponse à chaque fois: "tu vas mettre ton enfant en échec scolaire si tu fais ça !". Alors aujourd'hui je doute et j'hésite beaucoup…
Bonjour, Comment donc, un enfant scolarisé à distance serait un enfant en échec scolaire ? Mais qu'est-ce un échec scolaire ? Est-il caractérisé par la fréquentation physique d'un établissement ? Non, pas du tout. Laissez de côté les remarques peu pertinentes et suivez votre instinct de maman. Au plaisir, Julie
ah les réflexions , moi je classe les gens en catégorie : les curieux, les contres, les enthousiasmes et les pire à mon avis : les moutons ( oui c'est bien mais l'école c'est mieux parce que c'est comme ça )
L'autre fois c'est l'inverse que j'ai eu, une ancienne ATSEM de maternelle, qui à été super contente de savoir que nous faisions l'ief… A la limite maintenant c'est quand les gens sont d'accord que ça me choque mdr
C'est vrai que c'est surprenant de voir des gens en accord, surtout quand ça vient de professionnels de l'Éducation. J'ai rencontré plusieurs dames âgées qui m'ont confié regretter maintenant de ne pas avoir fait ce choix, d'être passées à côté de quelque chose et me recommandent toujours de bien profiter.
Chouette article ! alors que nous commençons à dire autour de nous que notre aîné ne "rentrera pas" à l'école l'an prochain, nous rencontrons peu à peu toutes ces réflexions, c'est un vrai bonheur. Je dirais que oui, le point 5 est bien malheureux, mais tellement généralisé à l'heure actuelle qu'à mes yeux il constitue le principal obstacle à votre prophétie du 3: l'IEF restera encore longtemps marginalisée car la plupart des parents limitent au maximum le temps passé avec leurs enfants. (aidés, encouragés en cela par la société toute entière, et les producteurs de matériels multimédias en particulier. Pourquoi s'embêter à faire un jeu de société avec son enfant quand on lui a offert une DS à laquelle il est commodément vissé 10h/jour ?)
L'autre obstacle est à mes yeux (hormis l'aspect financier qui peut parfois, comme vous le dites, rendre ce choix impossible) aussi justement le fait qu'on peut (comme c'est mon cas) adorer passer du temps avec ses enfants, mais aussi adorer son métier et éprouver des difficultés à concilier les deux; c'est un aspect qui m'interroge énormément (concilier son épanouissement de personne-qui-n'est-pas-uniquement-maman avec l'épanouissement de ses enfants) et que je creuse beaucoup en ce moment ! Je regarde autour de moi, observe ce qui marche pour une telle, ne marche pas pour une autre, jauge les besoins de mes enfants, les miens, …. et je construis des "équilibres possibles", pour maintenant, pour l'an prochain, etc…. Nous allons tester, et réajusterons. Si ici il y a des mamans qui cherchent aussi à concilier IEF et maintien d'une vie pro, je serai ravie qu'elles lèvent le doigt (qu'elles aient appris à le faire à l'école ou ailleurs hihihi).
Je lève le doigt Gwen ! Bon, je ne travaille maintenant plus à l'extérieur. Pendant un temps, j'allais au travail avec mes deux enfants, dont mon fils (très) allaité. Je dirigeais un organisme d'aide aux jeunes familles et une des conditions d'embauche a été de pouvoir amener mes enfants, en contrepartie le taux horaire était plus faible. Maintenant, je travaille depuis la maison, pas beaucoup mais ça me permet de garder une vie de femme, une vie "sociale" et c'est vrai que ça fait du bien aussi ! Il faut s'accomplir autrement qu'en tant que Maman, que ce soit par le travail, par des sorties, la pratique d'un loisir… Les équilibres sont fragiles, il faut savoir se remettre constamment en question, c'est peut-être le plus difficile car ce qui fonctionne maintenant ne fonctionnera peut-être plus dans un an. Au plaisir de vous lire et bonne année !
Ah ben chouette alors, nous aurons probablement des raisons d'échanger dans l'avenir 😉
et je me retrouve tout à fait dans "Les équilibres sont fragiles, il faut savoir se remettre constamment en question, c'est peut-être le plus difficile car ce qui fonctionne maintenant ne fonctionnera peut-être plus dans un an." dans le budget que je suis en train de construire il y a 4 onglets différents pour 4 scénarios différents sur les 2 prochaines années…
Vu comme ça, c'est déjà tout un travail ! Quelle organisation !
Je n'arrive pas à faire de budget, je sais en gros ce qui entre et ce qui sort. Et C'est tellement aléatoire chez nous les entrées qu'un budget précis serait difficile à établir.
rho merci ça fait plaisir 😉 hum, je ne sais pas, mais en ce qui me concerne le fichier budget est un excel où pour chaque mois je détaille ce qui rentre et ce qui sort (soit de nombreuses lignes, sur douze colonnes pour un an, quoi). Donc si aléatoire signifie "variable chaque mois", ça colle, en revanche si c'est synonyme de "imprévisible car fonction des résultats du loto", ouais non c'est mort.
Je suis tout à fait d'accord avec ton article. L'IEF a été un choix pour nous. Nous avons eu aussi des remarques désagréables quant au fait que c'est "dangereux" pour son côté social etc. La question qui nous revient souvent: Vous le faites juste pour quelques mois n'est ce pas? Après elle reprendra le chemin de l'école? Et comment faites vous pour tenir financierement surtout en région parisienne où tout est cher etc… J'ai décidé de ne plus porter attention à toutes ces remarques. Je ne veux que le bonheur de mon enfant, et après 9 mois d'ief, ma fille est transformée. Je ferai tout pour que son bonheur et sa joie de vivre de s'éteigne pas (chose qu'elle avait perdu à l'école). Au plaisir de te lire Manue
Ben dis-toi que peut importe, si tu sorts du moule t'as toujours des commentaire "poches" (je sorts mon québécois). Moi le "t'as un diplôme", m'agace particulièrement, parce que vraiment j'ai rien appris à l'université qui soit vraiment utile pour l'enseignement à la maison. Les profs sont des experts d'enseignement en grands groupe ça oui, de gestion de groupe oui ! Mais tous les parents enseignent leurs enfants à attacher leurs chaussures, la propreté etc. Alors ils ont tous les compétences pour enseigner leurs enfants ce qu'ils connaissent ou bien apprendre en même temps qu'eux.
Moi avec mon quatrième enfant je me fais constamment dire : vous êtes courageuse/patiente, ça se rattache à ton 4e point. Je suis tellement pas une personne patiente, alors je comprends tellement pas ce commentaire. Et en même temps on me dit que c'est beau une grosse famille (que je trouve pas si grosse que ça). Et ça m'énerve comme si il fallait être une superwomen pour avoir une famille. J'ai tellement souvent ce commentaire, au début je faisais des blagues, maintenant je sais juste pu quoi répondre face à ce commentaire. Oui, mes enfants me rendent folles parfois, mais avoir des enfants c'est pas si pire que ça. Ou bien je suis trop dedans pour le voir : ) ! Bonne année et on a hâte de vous revoir !
Ça me fait sourire quand on me dit "Ah, vous en avez deux, c'est bien après ça fait beaucoup". J'aurais bien aimé en avoir "beaucoup" moi ! (Nous avons aussi hâte de vous voir, plein de gros bisous).
Comme je suis en adéquation avec ton top five ! Ici aussi nombreux sont les "pas de patience, pas de temps, pas d'envie et pas de diplôme pour le faire". C'est vrai aussi qu'en grandissant nous attirons beaucoup le "et vous pouvez faire ça jusqu'à quand ?". Ahhh espérons plein de bonnes et nouvelles réflexions pour 2016 !
Je me retrouve beaucoup dans ce témoignage, surtout le chapitre sur la socialisation : on a une petite puce très très vive et très sociable… MAIS dès qu'on parle IEF, "QUIIIIID de la socialisation?!" comme si à l'aube de ses 6 ans (ha oui parce que la maternelle c'est moins grave visiblement!), elle allait se transformer en caillou incapable de parler à son prochain si jamais on ne la met pas vite vite dans une boite remplie à raz-bord de "camarades" (et autres "ennemis") de classe où on l'empêchera de bouger et de parler sans autorisation, sésame magique semble-t-il pour devenir un être humain "normal"…
Bonjour, nous avons commencé l'école à la maison depuis septembre pour notre fille de 7 ans, mon mari et moi. Nous nous divisons les matières car j'ai une garderie familiale montessori. Au début je trouvais ça très difficile de concilier les deux mais maintenant tout va bien. Ma fille était si malheureuse à l'école et maintenant, elle rayonne de bonheur! Vous avez tout à fait raison de dire que c'est un choix mais par contre, ce n'est pas tout le monde qui ont la chance de pouvoir faire ce choix!
bonjour, pour ma part j'ai étudié à l'iufm dans le but de devenir professeur des ecoles mais j'ai abandonné ce projet (que je nourrissais depuis le cm2)car au fil des stages je me rendais compte que le systéme scolaire ne correspondait pas du tout à ma vision des choses: l'esprit de compétition, les remarques négatives, le moule dans lequel l'EN veut mettre les enfants, la passivité dans les apprentissages, etc. Aujourd'hui j'ai une fille de 18 mois et j'ai vraiment très envie de faire l'école à la maison, mais je me pose beaucoup de questions car au niveau financier nous sommes vraiment très très juste et j'ai lu qu'il n'y avait aucune aide s'il n'y a pas de handicap, je me demande aussi comment cela se passera si j'ai un autre enfant, comment concilier les 2? et puis il y a toutes ces remarques désobligeantes…que je subit deja sur un autre sujet car j'allaite encore ma fille, c'est mon choix et je l'assume mais je n'ai pas envie de me justifier face à ces regards désapprobateurs… mais cet article me redonne courage, merci!
Si vous vous posez, et c'est bien normal, plein de questions, il y a de nombreux groupes (notamment sur Facebook) de parents IEF qui se feront un plaisir de partager leurs expériences (comment chacun fait financièrement, les fratries d'âges différents, etc… 😉 ). N'hésitez pas, on ne mange personne!
Faites ce que votre cœur de maman vous dit, sans jamais écouter les remarques négatives. Car ce n'est que de vous et de votre enfant dont il s'agit. Concernant l'aspect financier, faites confiance. Je ferai un article à ce sujet. Si je vous dis que mon mari a perdu en début d'année son emploi, que vu son âge c'est très difficile de retrouver et que le chômage dure moins de 6 mois ici avec le néant après, ça vous parle ? Et bien, malgré les périodes de vache maigres, les difficultés, nous nous en sommes toujours sortis. Et vous savez pourquoi ? Parce qu'il est de ces personnes qui ont confiance, qui ne rejettent jamais le blâme sur les autres, qui pensent qu'après chaque problème, chaque échec, arrive le meilleur. Et vous savez quoi ? Il a raison ! Foncez, vivez, suivez votre voie ! Donnez-moi des nouvelles et que 2016 voit la concrétisation de ce projet, et d'autres qui vous tiennent à cœur.
Pour ma part, j'ai une maladie handicapante, épuisante et douloureuse. Je n'ai jamais douté un instant de ne pas avoir la patience. J'ai juste pensé à mes enfants.
En sortant mes enfants de l'école, mon fils était très turbulent, violent, agressif, provocateur, intenable. Au point où l'école nous avait demandé de faire le nécessaire parce qu'il devait avoir un trouble du comportement, un trouble de l'attention. Nous avons commencé cela et il a été dit au premier abord qu'il avait un trouble de l'attention et je ne sais plus quoi. Et je n'ai non plus jamais pensé que je n'y arriverai pas. D'ailleurs, en 8 mois d'IEF… c'est devenu un amour, calme, à l'écoute. Il ne provoque plus, se concentre, se calme…
Je pense qu'il ne s'agit pas de : je n'aurai pas la patience mais de : je ne serai plus tranquille s'il reste à la maison !
Mille fois bravo Marie ! Ayant un problème de ce genre, je vous comprends très bien et mesure ce que l'IEF représente au quotidien lorsque le corps ne suit pas, lorsque le moindre geste devient pénible. Et pourtant, ces gestes vous les répétez inlassablement par amour. MERCI !
Merci pour cet article. Malheureusement je ne peux pas faire l'ief, car le papa n'est pas d'accord…. enfin pas encore, je persiste et continue à y faire allusion et à le proposer. Ma fille a 5 ans et elle est rentrée à l'école il y a un an et elle a déjà perdu toute sa spontanéité et sa curiosité. Elle était bien plus sociable avant l'école, à présent, elle est timide et se réfugie dans mes "jupes" quand elle doit dire bonjour ou aller vers quelqu'un… Et tout cela je semble être la seule à m'en rendre compte… Bref… 🙂 Désolée j'avais besoin de "vider un peu mon sac" et me plaindre…. il paraît que les femmes aiment ça :-))) Longue vie à l'IEF, même si je n'en fais pas partie… je vous soutiens … tous et toutes… et suis une convaincue de cette solution pour nos enfants.
Un immense merci à vous pour ce commentaire. Vous ne pouvez faire l'IEF pour le moment (ce que femme veut…) et ne vous êtes pas sentie jugée ou mal vue, je vous en remercie sincèrement. Car vraiment, je ne souhaite pas manquer de respect aux parents scolarisant leur enfant. J'ai essayé ici, en généralisant moi aussi avec des arguments contraires, de montrer comment certaines réflexions peuvent sembler peu pertinentes.
Je vous souhaite de trouver la meilleure solution pour votre fille tout en gardant l'équilibre du couple. C'est là aussi un cas de non-choix que je comprends très bien. N'hésitez pas à venir "vider votre sac", ce blogue est un lieu d'échange, à deux voies 😉
Attention à ne pas confondre deux choses : IEF et absence de scolarisation. Rien n'empêche de pratiquer l'IEF avec un enfant scolarisé. Certes, le temps passé avec l'enfant est plus limité, mais il en reste. J'imagine que le refus du papa concerne plus l'absence de scolarisation que l'IEF elle-même. Si c'est le cas, vous pouvez mettre en place l'IEF malgré tout. Et il pourra alors voir les résultats que vous obtenez. Peut-être cela pourra-t-il alors l'amener à accepter la déscolarisation.
J'aime bien ton image de trèfle bleu, souvent entendu cette réflexion et comme toi j'explique qu'il s'agit d'un choix non d'une chance. 😉 Quant à la patience effectivement un commentaire qui revient souvent et à vrai dire je ne le trouve pas toujours faux. Il y a des parents impatients qui ne supportent pas de rester des journées auprès de leurs enfants, ils ont besoin d'autre chose, ils n'imaginent pas leur vie à la maison. La patience peut se travailler, c'est vrai, mais là encore choisir l'IEF peut impliquer de rester à la maison (au moins d'être plus souvent là), de passer plus de temps avec ses enfants et tout le monde ne le souhaite pas.
Oui, tout le monde ne le souhaite pas pour diverses raisons, je peux l'imaginer. Ce qui me dérange, c'est lorsque c'est érigé en mode, style "comment survivre aux vacances scolaires". Je trouve cela ignoble, c'est faire passer les enfants pour des monstres, des tortionnaires.
Pour ma part, les questions ne me dérangent pas, je sais qu'on a une pratique originale alors c'est bien normal que les gens posent des questions et que ce soient un peu toujours les mêmes qui reviennent. J'ai beaucoup de mal avec ceux qui me la jouent "frères de pensée" et qui me congratulent pour un tel choix, ils me font peur. Comme dit ma grande de 11 ans, à chaque fois que cela nous arrive, "j'espère qu'on deviendra pas comme eux!". J'ai une "tendresse" pour ceux qui nous agressent verbalement au sujet de l'IEF, car cela renvoie nécessairement à une blessure et du coup, je prends beaucoup plus de temps avec eux, pour leur expliquer notre démarche et surtout… pour les écouter. Mais il est vrai que ce qui me fait vraiment mal c'est la phrase "quelle patience", suivi du "moi, rester trop longtemps avec eux je ne pourrai pas"… là, y'a trop de malheur et je dirai même de violence relationnelle, présents et surtout à venir. Il ne sert à rien de parler à l'adulte, je recherche juste l'enfant ou les enfants concernés pour passer avec eux, un maximum de temps de partage autour de jeux, de câlins ou autres… Mais je garde toujours pendant plusieurs jours, une boule au ventre en pensant à eux, une culpabilité de ne pouvoir les aider. L'IEF est une chance, la chance d'avoir ce droit mais c'est une chance qui se construit, une chance qu'il faut entretenir, une chance de se remettre constamment en question. C'est une chance vide de sens si on l'oublie, si on ne l'enrichit pas au quotidien.
Je dois dire que j'entends aussi la remarque sur la socialisation/sociabilité et à chaque fois je me demande à quel moment l'école a été associé à lun ou l'autre des termes. Qu'on nous parle de niveaux scolaires, de programme, de rester chez soi pour étudier, je comprends ce qui se cache derrière, mais ça, vraiment je ne vois. Bon moi, comme elle est un peu plus jeune, j'ai aussi le droit à "elle va aller à l'école au CP"…
Haha j'y ai droit aussi, notre fille ayant deux ans et demi, on me répond toujours en premier "ha oui vous ne la mettrez à l'école qu'au CP"… Et maintenant je prends un malin plaisir à répondre le plus naturellement du monde : "non, pourquoi?".
Ah, c'est fou ce que je retrouve, bien entendu, des expressions et remarques que l'on nous fait très souvent!! Très bon article, qui m'a fait sourire tant cela peut également m'agacer! 🙂
La patience, le niveau, j'en ai entendu aussi des réflexions dans le genre ! depuis, que je fais l'école à la maison à mes 3 dont 2 CM2 et une 4ème…mes enfants ne sont plus malades, ils ne souffrent plus de stress !
Un point très intéressant soulevé ici, oui les enfants sont bien moins malades. Lorsque je me plaignais au médecin que mon fils avait encore le rhume (une deuxième fois en hiver), elle s'est mise à rire en rétorquant "Ah mais pour certains enfants, c'est un rhume toutes les semaines". Goups.
Oui, le problème de la patience je l'ai aussi connu quand j'étais assmat… Quand on me déposait, soulagé, les enfants pour 10h et qu'on me disait "je sais pas comment vous faites", j'avais tant envie de répondre "ah bah moi non plus je sais pas comment vous faites" 🙂
Alors visiblement il n'y a pas que chez toi que certains parents n'ont pas de patience pour leurs enfants ! De mon cote, j'ai aussi des : " la page à modeler, oh non on n'en a pas sinon ça en met partout " ou " faire la cuisine avec? non elle est trop longue ça m'agace !!! " 🙁 Que répondre à ça … met les à l'école tu as raison !
ha ha!! Le coup des activités salissantes je l'ai entendu dans la bouche de collègues assistantes maternelles………….. (Maiheum! qu'est ce qu'il font les petits du coup?) donc je pense que ça ne me percute même plus quand ce sont des parents qui disent ça…
Chez nous aussi ils nous sortent le coup de la "patience". J'en ai une nouvelle qui revient assez régulièrement: "jusqu'à quand vas tu faire ça ?" Mon aîné arrive au niveau au collège…. Une nouvelle étape dans la tête des gens.
Oh moi aussi j'y ai eu droit, c'était mon père d'ailleurs, à la rentrée. Le cap des 6 ans, la rentrée au primaire. Tu t'en rappelles ? J'avais publié sur le groupe FB parce que ça m'avait donné un coup de cafard.
61 commentaires
Crapaud Chameau
22 février 2018 à 13 h 29 minN’hésitez pas à étoffer l’article par vos expériences, c’est un régal pour moi de vous lire ! Est-ce que les mentalités changent dans votre coin ? Et dans votre famille, ça passe mieux ?
Dans ma famille, c’est silence radio. Et sinon dans le quotidien, j’ai beaucoup plus d’expériences positives, plus extrêmes aussi, positivement et négativement.
Amandine COUTARD-DUBOIS
11 décembre 2017 à 16 h 27 minMERCI !!!!!!! Mention spéciale pour la patience!! Ah, ah! 😉
Amandine, de @paul_apolline_et_moi
Crapaud Chameau
12 décembre 2017 à 13 h 47 minSalut Amandine, heureuse de te retrouver ici 🙂
Marie RepDom
26 mars 2017 à 22 h 59 minTres chere maman de Crapaud-Chameau, je vous aime!!!!!!!!!!!!! Je ne trouve pas les mots pour vous dire combien je suis HEUREUSE et SOULAGEE de voir une femme intelligente et saine qui aime sa famille mettre des mots sur ce que je ressent depuis de nombreuses annees et qui me vaut encore trop souvent d etre jugee !! Je ne me sens plus seule ni incomprise avec mon desir de donner a mes enfants une education sur mesure, sans case pre-concue, sans moule, sans pression inutile, une education qui leur ressemble, tout simplement. En meme temps, avec beaucoup de justesse et d’ humilite, vous savez vous remettre en question et changer de cap quand c’ est necessaire, ce qui m’ a aide aussi a affiner mes choix et a me re-orienter. Je pense en particulier au Unschooling, concept dans lequel je me suis lancee de tout coeur mais qui est pour moi aussi, pour le moment, un echec. Je me suis rendue compte au bout de quelques mois que le homeschooling avec un programme clair et ludique serait beaucoup plus motivant pour mes enfants et plus simple pour moi…plus rassurant aussi pour mon mari qui ne pense pas vraiment comme moi mais qui essaye, et je souhaite aussi le rassurer en lui prouvant qu’ on peut faire l’ ecole a la maison de maniere intelligente et saine, tout en ayant un support a montrer aux <> qui pourraient ou voudraient entraver notre progression sur le chemin de l’ ecole en liberte. Je sais maintenant que ce chemin n’ est pas toujours simple et qu’ il faut parfois se remettre en question et changer de cap, mais cela reste pour moi comme pour vous, une evidence et un choix de vie que je ne regrette pas. Mon attitude en etonne beaucoup, ayant fait de longues etudes et etant la fille d’ un directeur -fondateur d’ ecole, mais je garde la tete haute et avec encore plus d’ assurance qu’ avant, grace a vos encouragement et a vos merveilleux articles. Merci en particulier pour cet article sur les questions qu’ on vous pose le plus, que j’ ai entendues bien souvent moi aussi et qui m’ ont bien fait rire, surtout la derniere!!! Merci Merci Merci de tout coeur!
Marion
15 mars 2017 à 22 h 37 minHello, la phrase récurrente « je n’aurais pas la patience » vient de parents qui n’ont d’autre experience que les devoirs du soir après le travail… Ce qui est loin d’être notre cas.
Non, le pire vient de ma famille… ma mère n’a eu de cesse de me répéter que nous n’étions pas de familles d’enseignants, supposant que nous n’étions pas assez intellectuels pour apprendre quoi que ce soit à notre fille, gloups!
Et la dernière en date, très agressive, ma belle-mère qui ne comprends pas pourquoi je choisis une autre méthode d’apprentissage que celle de l’école… euh ok là, en fait si je fais l’école à la maison c’est justement pour choisir la méthode qui me semble la mieux, merci de sous-entendre que… quoi en fait? La confiance règne… J’ai un petit coup de mou là! Elle vient tout juste de repartir en France, ouf! Je vais enfin pouvoir souffler un peu!
Anonyme
22 juillet 2016 à 10 h 04 minBonjour, c'est un plaisir de vous lire. Cet article reflète réellement la réalité. Et ça me fait plaisir de savoir que je ne suis pas la seule à entendre de telles réflexions.
Courage et bonne continuation 😉
Anaïs
29 juin 2016 à 6 h 35 minFormidable !! Que ce message est criant de vérité !! BRAVO !! Tout ce que vous avez cité je le vis au quotidien ! Le coup du " vous avez de la chance ", celui là il est vraiment fort et on pourrait en écrire des lignes à ce sujet ! Effectivement chez nous non plus on n'a pas la chance de partir faire Noël en Floride… déjà dans la famille à 300 kms c'est compliqué !! J'avoue que le point qui me rend folle c'est bien celui ci " je n'aurais pas la patience " je trouve ça exceptionnel le nombre de parents qui délèguent l'instruction / l'éducation à d'autres, nounous, crèches, écoles, centre de vacances, etc… Tout comme en cette fin d'année scolaire on voit fleurir des messages de parents sur les blogs ou réseaux sociaux qui sont " paniqués " à l'idée de devoir s'occuper des enfants durant les deux mois d'été et qui attendent fermement la rentrée pour être ( je cite ) " Libérée, Délivrée " !! Moi la question que je me pose à ce moment là est simple : Pourquoi faire des enfants ? Mystère… Je continue la lecture de votre blog que j'adore !!
Crapaud Chameau
29 juin 2016 à 16 h 49 minMerci Anaïs,
Oui le message "Au secours, c'est les vacances" me choque. Je comprends que certains n'aient pas trop de patience, mais de là à présenter leur enfant comme un monstre tyrannique, là non.
sophie
10 mai 2016 à 22 h 31 minBonjour, je viens de finir les contrôles IA et enquête mairie, j'ai eu droit à Madame est au naturel ! en parlant de moi parce que j'ai osé dire que j'accompagne mon enfant en IEF, que tant que le déclic lecture n'est pas déclenché je ne souhaitais pas lui imposer…l'avantage de l'IEF est de laisser l'enfant dans sa nature suivre son rythme etc. Donc pour elle je suis : Madame au naturel !?
donc c'est quoi l'inverse quand on force on impose en classe à l'élève?
bref, une autre d'hier à l'enquête Mairie, je me suis faite agresser d'entrée c'était pas aimable et du tac au tac ! j'ai même dit bon cool là c'est une enquête faut la vivre avec douceur ! mais je suis la seule famille à faire IEF ils n'ont jamais vu ni entendu cela! ou si lors de reportages et donc je suis passée pour une cinglée ! ici c'est école et très très de droite donc école et tais toi !
et aussi ça comme remarque : mais… euh
…. question Madame comment vous allez faire demain lorsqu'il sera en niveau collège vous allez faire une formation ! ? parce que ce n'est pas inné les maths, faut qd même avoir un niveau ! et puis faudra lui apprendre les matières ça demande un niveau qd même !
Merci quelle remarque bien basse d'oser nous supposer de gros débiles et totalement impossible pour eux que je puisse avoir la moindre ressource ….! voilà comment on nous traite
une ancienne enseignante à la retraite je vous jure elle salivait lorsque je lui ai répondu que nous faisons l'instruction en famille , elle m'a sauté à la gorge et s'est exclamée : mais s'occuper et enseigner à son enfant quelle corvée ! et il ne fait pas de socialisation à la maison…
moi je réponds ….vous étiez quoi…enseignante? oh mon Dieu quelle corvée pour vos élèves
aurevoir et à jamais!
mon fils a tellement entendu de mauvaise réaction qu'il me dit à 6 ans je ne le dit pas qu'on fait insturction (difficile à prononcer) aux gens car ils sont méchants et agressifs…
je réponds non c'est vrai on va choisir parmi les humains à qui on le dit y a tellement de petits esprits ignorants ! les pauvres….ils sont, même vieux, toujours dans l'enferment que procure l'école jusqu'à leur mort.
et un autre a répondu lorsqu'on demande à mon fils mais t'en sais des choses t'es en quelle classe ?
je réponds non il ne va pas à l'école car nous sommes en IEF
et claque il m'agresse et rétorque: c'est bien si vous avez du temps !
nous on travaille !
mais quelle petit peuple méchant quelle agression jamais t'entend mais c'est génial
maman mono qui fait IEF pour son enfant c'es qd même fou avant l'école on était instruit pourquoi toujours casser si on fuit le système et qu'on veut vivre au naturel !
enfin il faudra bcp bcp d'années pour que la France avance …et le lâcher prise !
Eoline
23 mai 2016 à 3 h 14 minben en martinique j'entends plus de c'est genial que de critiques negatives. ce n'est pas tres développé mais le groupe dief est top et les gens sont curieux et ma famille me dit que ma fille a bcp de chance. Et surtout j'ai l'aide de mon chéri! c'est une superbe experience
Crapaud Chameau
24 juin 2016 à 23 h 48 minMerci Eoline, ça fait plaisir à lire.
Cyril
23 mars 2016 à 3 h 58 minMerci pour votre blog.
J'habite la France. Les remarques sont à peu près les mêmes ici, à part que l'IEF semble plus connue. La remarque sur la patience éclaire sur la fonction de l'école. Pour beaucoup, elle n'est pas un lieu d'instruction, mais de lieu de garde.
Anonyme
6 mars 2016 à 15 h 42 minTrès joli article, qui résume bien (malheureusement, pourrait-on dire !) la méconnaissance totale qu'ont les gens de l'IEF. Nous avons eu droit à tout cela aussi. En pôle position, bien sûr, c'est la question de la socialisation qui se pose. Mais j'ai aussi eu droit (plusieurs fois) à : "T'as du courage… je t'admire. Moi je pourrais pas". Ah bon… éduquer et instruire ses enfants, c'est du courage ? Je ne le pense pas… c'est juste notre boulot de parent. Ni plus, ni moins.
Crapaud Chameau
9 mars 2016 à 2 h 14 minJe comprends que certains parents ne le veuillent pas, après tout à chacun ses choix. Faire l'école n'appelle pourtant pas à l'admiration, c'est finalement assez naturel.
Anecdote du jour : nous étions à la bibliothèque. Un garçon d'une dizaine d'années écoutait stupéfait Le Chameau donner un cours de maths à sa sœur de 7 ans. Il arrive en courant, je discutais avec sa mère (le fameux pourquoi vous faites l'école à la maison). Et là, il s'exclame à sa mère "Tu vois Maman, elle, elle fait l'école à la maison! Moi aussi je veux faire l'école à la maison !!". Et la mère de me préciser que son fils lui réclame cela depuis plusieurs années mais qu'elle ne le veut pas, s'en est suivi avec cette maman un bel échange respectueux et sincère.
Anonyme
5 février 2016 à 2 h 29 minMerci beaucoup pour ce billet, mon conjoint et moi venons de rire un bon coup! Et pourtant, au quotidien, j'ai du mal avec les commentaires; surtout ceux de ma famille qui tournent autour de: Et quand vas-tu finir de jouer à la maîtresse d'école? Tu vas lui bousiller son avenir! Le pôvre petit, tout le temps tout seul! Tu en feras une mauviette, incapable de se défendre dans la vie! Honnêtement, je ne suis pas encore capable ni de rétorquer, ni d'expliquer tant ça me met les nerfs en boule. Alors en effet, maut vieux en rire! 🙂 Steph
Crapaud Chameau
9 mars 2016 à 2 h 05 minPas facile de prendre de la distance, avec le temps ça ira mieux, surtout lorsqu'ils verront un petit garçon épanoui et curieux. Contente que vous avoir fait rire 😉
Anonyme
21 janvier 2016 à 17 h 44 minMes enfants vont à l'école mais je songe à inscrire l'un des 2 dans un établissement d'enseignement à distance (pour l'entrée au collège), sachant que je suis à la maison toute la semaine je peux me permettre de faire ce choix. J'ai voulu en parler autour de moi et voilà la réponse à chaque fois: "tu vas mettre ton enfant en échec scolaire si tu fais ça !". Alors aujourd'hui je doute et j'hésite beaucoup…
Crapaud Chameau
21 janvier 2016 à 18 h 07 minBonjour,
Comment donc, un enfant scolarisé à distance serait un enfant en échec scolaire ? Mais qu'est-ce un échec scolaire ? Est-il caractérisé par la fréquentation physique d'un établissement ? Non, pas du tout. Laissez de côté les remarques peu pertinentes et suivez votre instinct de maman.
Au plaisir, Julie
cindy
4 janvier 2016 à 9 h 30 minah les réflexions , moi je classe les gens en catégorie : les curieux, les contres, les enthousiasmes et les pire à mon avis : les moutons ( oui c'est bien mais l'école c'est mieux parce que c'est comme ça )
L'autre fois c'est l'inverse que j'ai eu, une ancienne ATSEM de maternelle, qui à été super contente de savoir que nous faisions l'ief… A la limite maintenant c'est quand les gens sont d'accord que ça me choque mdr
Crapaud Chameau
7 janvier 2016 à 15 h 11 minC'est vrai que c'est surprenant de voir des gens en accord, surtout quand ça vient de professionnels de l'Éducation. J'ai rencontré plusieurs dames âgées qui m'ont confié regretter maintenant de ne pas avoir fait ce choix, d'être passées à côté de quelque chose et me recommandent toujours de bien profiter.
Gwen
1 janvier 2016 à 15 h 15 minChouette article ! alors que nous commençons à dire autour de nous que notre aîné ne "rentrera pas" à l'école l'an prochain, nous rencontrons peu à peu toutes ces réflexions, c'est un vrai bonheur.
Je dirais que oui, le point 5 est bien malheureux, mais tellement généralisé à l'heure actuelle qu'à mes yeux il constitue le principal obstacle à votre prophétie du 3: l'IEF restera encore longtemps marginalisée car la plupart des parents limitent au maximum le temps passé avec leurs enfants. (aidés, encouragés en cela par la société toute entière, et les producteurs de matériels multimédias en particulier. Pourquoi s'embêter à faire un jeu de société avec son enfant quand on lui a offert une DS à laquelle il est commodément vissé 10h/jour ?)
L'autre obstacle est à mes yeux (hormis l'aspect financier qui peut parfois, comme vous le dites, rendre ce choix impossible) aussi justement le fait qu'on peut (comme c'est mon cas) adorer passer du temps avec ses enfants, mais aussi adorer son métier et éprouver des difficultés à concilier les deux; c'est un aspect qui m'interroge énormément (concilier son épanouissement de personne-qui-n'est-pas-uniquement-maman avec l'épanouissement de ses enfants) et que je creuse beaucoup en ce moment ! Je regarde autour de moi, observe ce qui marche pour une telle, ne marche pas pour une autre, jauge les besoins de mes enfants, les miens, …. et je construis des "équilibres possibles", pour maintenant, pour l'an prochain, etc…. Nous allons tester, et réajusterons. Si ici il y a des mamans qui cherchent aussi à concilier IEF et maintien d'une vie pro, je serai ravie qu'elles lèvent le doigt (qu'elles aient appris à le faire à l'école ou ailleurs hihihi).
Crapaud Chameau
3 janvier 2016 à 17 h 06 minJe lève le doigt Gwen !
Bon, je ne travaille maintenant plus à l'extérieur. Pendant un temps, j'allais au travail avec mes deux enfants, dont mon fils (très) allaité. Je dirigeais un organisme d'aide aux jeunes familles et une des conditions d'embauche a été de pouvoir amener mes enfants, en contrepartie le taux horaire était plus faible. Maintenant, je travaille depuis la maison, pas beaucoup mais ça me permet de garder une vie de femme, une vie "sociale" et c'est vrai que ça fait du bien aussi ! Il faut s'accomplir autrement qu'en tant que Maman, que ce soit par le travail, par des sorties, la pratique d'un loisir… Les équilibres sont fragiles, il faut savoir se remettre constamment en question, c'est peut-être le plus difficile car ce qui fonctionne maintenant ne fonctionnera peut-être plus dans un an.
Au plaisir de vous lire et bonne année !
Gwen
6 janvier 2016 à 15 h 01 minAh ben chouette alors, nous aurons probablement des raisons d'échanger dans l'avenir 😉
et je me retrouve tout à fait dans "Les équilibres sont fragiles, il faut savoir se remettre constamment en question, c'est peut-être le plus difficile car ce qui fonctionne maintenant ne fonctionnera peut-être plus dans un an."
dans le budget que je suis en train de construire il y a 4 onglets différents pour 4 scénarios différents sur les 2 prochaines années…
Crapaud Chameau
7 janvier 2016 à 15 h 06 minVu comme ça, c'est déjà tout un travail ! Quelle organisation !
Je n'arrive pas à faire de budget, je sais en gros ce qui entre et ce qui sort. Et C'est tellement aléatoire chez nous les entrées qu'un budget précis serait difficile à établir.
Super blog en passant, je viendrai souvent 😉
Gwen
7 janvier 2016 à 23 h 17 minrho merci ça fait plaisir 😉
hum, je ne sais pas, mais en ce qui me concerne le fichier budget est un excel où pour chaque mois je détaille ce qui rentre et ce qui sort (soit de nombreuses lignes, sur douze colonnes pour un an, quoi). Donc si aléatoire signifie "variable chaque mois", ça colle, en revanche si c'est synonyme de "imprévisible car fonction des résultats du loto", ouais non c'est mort.
Secret Garden
1 janvier 2016 à 10 h 09 minJe suis tout à fait d'accord avec ton article.
L'IEF a été un choix pour nous. Nous avons eu aussi des remarques désagréables quant au fait que c'est "dangereux" pour son côté social etc. La question qui nous revient souvent: Vous le faites juste pour quelques mois n'est ce pas? Après elle reprendra le chemin de l'école?
Et comment faites vous pour tenir financierement surtout en région parisienne où tout est cher etc…
J'ai décidé de ne plus porter attention à toutes ces remarques. Je ne veux que le bonheur de mon enfant, et après 9 mois d'ief, ma fille est transformée. Je ferai tout pour que son bonheur et sa joie de vivre de s'éteigne pas (chose qu'elle avait perdu à l'école).
Au plaisir de te lire
Manue
Crapaud Chameau
3 janvier 2016 à 17 h 01 minLes gens sont parfois insistants, façon pour eux d'essayer de me faire "revenir à la raison". Hihi
Buttons in a cup mama
31 décembre 2015 à 21 h 27 minBen dis-toi que peut importe, si tu sorts du moule t'as toujours des commentaire "poches" (je sorts mon québécois). Moi le "t'as un diplôme", m'agace particulièrement, parce que vraiment j'ai rien appris à l'université qui soit vraiment utile pour l'enseignement à la maison. Les profs sont des experts d'enseignement en grands groupe ça oui, de gestion de groupe oui ! Mais tous les parents enseignent leurs enfants à attacher leurs chaussures, la propreté etc. Alors ils ont tous les compétences pour enseigner leurs enfants ce qu'ils connaissent ou bien apprendre en même temps qu'eux.
Moi avec mon quatrième enfant je me fais constamment dire : vous êtes courageuse/patiente, ça se rattache à ton 4e point.
Je suis tellement pas une personne patiente, alors je comprends tellement pas ce commentaire. Et en même temps on me dit que c'est beau une grosse famille (que je trouve pas si grosse que ça). Et ça m'énerve comme si il fallait être une superwomen pour avoir une famille. J'ai tellement souvent ce commentaire, au début je faisais des blagues, maintenant je sais juste pu quoi répondre face à ce commentaire. Oui, mes enfants me rendent folles parfois, mais avoir des enfants c'est pas si pire que ça. Ou bien je suis trop dedans pour le voir : ) ! Bonne année et on a hâte de vous revoir !
xx
Crapaud Chameau
3 janvier 2016 à 17 h 00 minÇa me fait sourire quand on me dit "Ah, vous en avez deux, c'est bien après ça fait beaucoup". J'aurais bien aimé en avoir "beaucoup" moi ! (Nous avons aussi hâte de vous voir, plein de gros bisous).
rosie bulle
30 décembre 2015 à 18 h 35 minComme je suis en adéquation avec ton top five ! Ici aussi nombreux sont les "pas de patience, pas de temps, pas d'envie et pas de diplôme pour le faire". C'est vrai aussi qu'en grandissant nous attirons beaucoup le "et vous pouvez faire ça jusqu'à quand ?". Ahhh espérons plein de bonnes et nouvelles réflexions pour 2016 !
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 3 h 10 minEspérons-le ! Quand même, je rencontre de plus en plus de gens curieux, intéressés ou au fait de l'école à la maison. Le regard chance petit à petit.
Oui, le "jusqu'à quand", j'y ai eu droit dans ma famille. Assez blessant, ça m'a donné l'impression d'être une petite fille capricieuse.
Karine
30 décembre 2015 à 17 h 26 minJe me retrouve beaucoup dans ce témoignage, surtout le chapitre sur la socialisation : on a une petite puce très très vive et très sociable… MAIS dès qu'on parle IEF, "QUIIIIID de la socialisation?!" comme si à l'aube de ses 6 ans (ha oui parce que la maternelle c'est moins grave visiblement!), elle allait se transformer en caillou incapable de parler à son prochain si jamais on ne la met pas vite vite dans une boite remplie à raz-bord de "camarades" (et autres "ennemis") de classe où on l'empêchera de bouger et de parler sans autorisation, sésame magique semble-t-il pour devenir un être humain "normal"…
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 3 h 11 minMerci pour cet instant de rire Karine ! Vous avez tout à fait le ton de l'article 😉
Danielle
30 décembre 2015 à 14 h 21 minBonjour, nous avons commencé l'école à la maison depuis septembre pour notre fille de 7 ans, mon mari et moi. Nous nous divisons les matières car j'ai une garderie familiale montessori. Au début je trouvais ça très difficile de concilier les deux mais maintenant tout va bien. Ma fille était si malheureuse à l'école et maintenant, elle rayonne de bonheur! Vous avez tout à fait raison de dire que c'est un choix mais par contre, ce n'est pas tout le monde qui ont la chance de pouvoir faire ce choix!
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 3 h 07 minVous avez raison, tout le monde ne peut opter pour ce choix, ce n'est pourtant pas la majorité.
Vous avez réussi à concilier travail et école à la maison, bravo ! Même sans activité professionnelle, il n'est pas aisé de trouver l'équilibre.
Anonyme
30 décembre 2015 à 13 h 51 minbonjour, pour ma part j'ai étudié à l'iufm dans le but de devenir professeur des ecoles mais j'ai abandonné ce projet (que je nourrissais depuis le cm2)car au fil des stages je me rendais compte que le systéme scolaire ne correspondait pas du tout à ma vision des choses: l'esprit de compétition, les remarques négatives, le moule dans lequel l'EN veut mettre les enfants, la passivité dans les apprentissages, etc. Aujourd'hui j'ai une fille de 18 mois et j'ai vraiment très envie de faire l'école à la maison, mais je me pose beaucoup de questions car au niveau financier nous sommes vraiment très très juste et j'ai lu qu'il n'y avait aucune aide s'il n'y a pas de handicap, je me demande aussi comment cela se passera si j'ai un autre enfant, comment concilier les 2? et puis il y a toutes ces remarques désobligeantes…que je subit deja sur un autre sujet car j'allaite encore ma fille, c'est mon choix et je l'assume mais je n'ai pas envie de me justifier face à ces regards désapprobateurs… mais cet article me redonne courage, merci!
Karine
30 décembre 2015 à 17 h 20 minSi vous vous posez, et c'est bien normal, plein de questions, il y a de nombreux groupes (notamment sur Facebook) de parents IEF qui se feront un plaisir de partager leurs expériences (comment chacun fait financièrement, les fratries d'âges différents, etc… 😉 ). N'hésitez pas, on ne mange personne!
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 3 h 03 minFaites ce que votre cœur de maman vous dit, sans jamais écouter les remarques négatives. Car ce n'est que de vous et de votre enfant dont il s'agit. Concernant l'aspect financier, faites confiance. Je ferai un article à ce sujet. Si je vous dis que mon mari a perdu en début d'année son emploi, que vu son âge c'est très difficile de retrouver et que le chômage dure moins de 6 mois ici avec le néant après, ça vous parle ? Et bien, malgré les périodes de vache maigres, les difficultés, nous nous en sommes toujours sortis. Et vous savez pourquoi ? Parce qu'il est de ces personnes qui ont confiance, qui ne rejettent jamais le blâme sur les autres, qui pensent qu'après chaque problème, chaque échec, arrive le meilleur. Et vous savez quoi ? Il a raison ! Foncez, vivez, suivez votre voie ! Donnez-moi des nouvelles et que 2016 voit la concrétisation de ce projet, et d'autres qui vous tiennent à cœur.
Marie Lewko Lepage
30 décembre 2015 à 11 h 08 minBonjour,
Pour ma part, j'ai une maladie handicapante, épuisante et douloureuse. Je n'ai jamais douté un instant de ne pas avoir la patience. J'ai juste pensé à mes enfants.
En sortant mes enfants de l'école, mon fils était très turbulent, violent, agressif, provocateur, intenable. Au point où l'école nous avait demandé de faire le nécessaire parce qu'il devait avoir un trouble du comportement, un trouble de l'attention. Nous avons commencé cela et il a été dit au premier abord qu'il avait un trouble de l'attention et je ne sais plus quoi.
Et je n'ai non plus jamais pensé que je n'y arriverai pas.
D'ailleurs, en 8 mois d'IEF… c'est devenu un amour, calme, à l'écoute. Il ne provoque plus, se concentre, se calme…
Je pense qu'il ne s'agit pas de : je n'aurai pas la patience mais de : je ne serai plus tranquille s'il reste à la maison !
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 2 h 56 minMille fois bravo Marie ! Ayant un problème de ce genre, je vous comprends très bien et mesure ce que l'IEF représente au quotidien lorsque le corps ne suit pas, lorsque le moindre geste devient pénible. Et pourtant, ces gestes vous les répétez inlassablement par amour. MERCI !
Anonyme
30 décembre 2015 à 11 h 01 minMerci pour cet article. Malheureusement je ne peux pas faire l'ief, car le papa n'est pas d'accord…. enfin pas encore, je persiste et continue à y faire allusion et à le proposer. Ma fille a 5 ans et elle est rentrée à l'école il y a un an et elle a déjà perdu toute sa spontanéité et sa curiosité. Elle était bien plus sociable avant l'école, à présent, elle est timide et se réfugie dans mes "jupes" quand elle doit dire bonjour ou aller vers quelqu'un… Et tout cela je semble être la seule à m'en rendre compte… Bref… 🙂
Désolée j'avais besoin de "vider un peu mon sac" et me plaindre…. il paraît que les femmes aiment ça :-)))
Longue vie à l'IEF, même si je n'en fais pas partie… je vous soutiens … tous et toutes… et suis une convaincue de cette solution pour nos enfants.
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 2 h 53 minUn immense merci à vous pour ce commentaire. Vous ne pouvez faire l'IEF pour le moment (ce que femme veut…) et ne vous êtes pas sentie jugée ou mal vue, je vous en remercie sincèrement. Car vraiment, je ne souhaite pas manquer de respect aux parents scolarisant leur enfant. J'ai essayé ici, en généralisant moi aussi avec des arguments contraires, de montrer comment certaines réflexions peuvent sembler peu pertinentes.
Je vous souhaite de trouver la meilleure solution pour votre fille tout en gardant l'équilibre du couple. C'est là aussi un cas de non-choix que je comprends très bien. N'hésitez pas à venir "vider votre sac", ce blogue est un lieu d'échange, à deux voies 😉
Cyril
23 mars 2016 à 3 h 53 minAttention à ne pas confondre deux choses : IEF et absence de scolarisation. Rien n'empêche de pratiquer l'IEF avec un enfant scolarisé. Certes, le temps passé avec l'enfant est plus limité, mais il en reste. J'imagine que le refus du papa concerne plus l'absence de scolarisation que l'IEF elle-même. Si c'est le cas, vous pouvez mettre en place l'IEF malgré tout. Et il pourra alors voir les résultats que vous obtenez. Peut-être cela pourra-t-il alors l'amener à accepter la déscolarisation.
Lise Isa
30 décembre 2015 à 10 h 33 minJ'aime bien ton image de trèfle bleu, souvent entendu cette réflexion et comme toi j'explique qu'il s'agit d'un choix non d'une chance. 😉
Quant à la patience effectivement un commentaire qui revient souvent et à vrai dire je ne le trouve pas toujours faux. Il y a des parents impatients qui ne supportent pas de rester des journées auprès de leurs enfants, ils ont besoin d'autre chose, ils n'imaginent pas leur vie à la maison. La patience peut se travailler, c'est vrai, mais là encore choisir l'IEF peut impliquer de rester à la maison (au moins d'être plus souvent là), de passer plus de temps avec ses enfants et tout le monde ne le souhaite pas.
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 2 h 39 minOui, tout le monde ne le souhaite pas pour diverses raisons, je peux l'imaginer. Ce qui me dérange, c'est lorsque c'est érigé en mode, style "comment survivre aux vacances scolaires". Je trouve cela ignoble, c'est faire passer les enfants pour des monstres, des tortionnaires.
Joëlle
30 décembre 2015 à 10 h 23 minPour ma part, les questions ne me dérangent pas, je sais qu'on a une pratique originale alors c'est bien normal que les gens posent des questions et que ce soient un peu toujours les mêmes qui reviennent. J'ai beaucoup de mal avec ceux qui me la jouent "frères de pensée" et qui me congratulent pour un tel choix, ils me font peur. Comme dit ma grande de 11 ans, à chaque fois que cela nous arrive, "j'espère qu'on deviendra pas comme eux!". J'ai une "tendresse" pour ceux qui nous agressent verbalement au sujet de l'IEF, car cela renvoie nécessairement à une blessure et du coup, je prends beaucoup plus de temps avec eux, pour leur expliquer notre démarche et surtout… pour les écouter. Mais il est vrai que ce qui me fait vraiment mal c'est la phrase "quelle patience", suivi du "moi, rester trop longtemps avec eux je ne pourrai pas"… là, y'a trop de malheur et je dirai même de violence relationnelle, présents et surtout à venir. Il ne sert à rien de parler à l'adulte, je recherche juste l'enfant ou les enfants concernés pour passer avec eux, un maximum de temps de partage autour de jeux, de câlins ou autres… Mais je garde toujours pendant plusieurs jours, une boule au ventre en pensant à eux, une culpabilité de ne pouvoir les aider. L'IEF est une chance, la chance d'avoir ce droit mais c'est une chance qui se construit, une chance qu'il faut entretenir, une chance de se remettre constamment en question. C'est une chance vide de sens si on l'oublie, si on ne l'enrichit pas au quotidien.
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 2 h 36 min"violence relationnelle", votre commentaire est pertinent. Merci pour votre contribution.
Tiphanya
30 décembre 2015 à 9 h 54 minJe dois dire que j'entends aussi la remarque sur la socialisation/sociabilité et à chaque fois je me demande à quel moment l'école a été associé à lun ou l'autre des termes. Qu'on nous parle de niveaux scolaires, de programme, de rester chez soi pour étudier, je comprends ce qui se cache derrière, mais ça, vraiment je ne vois.
Bon moi, comme elle est un peu plus jeune, j'ai aussi le droit à "elle va aller à l'école au CP"…
Karine
30 décembre 2015 à 17 h 15 minHaha j'y ai droit aussi, notre fille ayant deux ans et demi, on me répond toujours en premier "ha oui vous ne la mettrez à l'école qu'au CP"… Et maintenant je prends un malin plaisir à répondre le plus naturellement du monde : "non, pourquoi?".
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 2 h 34 minOui, j'ai passé l'étape du CP, ça a été spécial avec mon père qui jusque là, n'avait rien dit à propos de l'école à la maison.
Vic D
30 décembre 2015 à 9 h 51 minAh, c'est fou ce que je retrouve, bien entendu, des expressions et remarques que l'on nous fait très souvent!! Très bon article, qui m'a fait sourire tant cela peut également m'agacer! 🙂
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 2 h 14 minSuper, si l'article t'a fait sourire, ça me fait plaisir !
Sybille
30 décembre 2015 à 9 h 38 minLa patience, le niveau, j'en ai entendu aussi des réflexions dans le genre ! depuis, que je fais l'école à la maison à mes 3 dont 2 CM2 et une 4ème…mes enfants ne sont plus malades, ils ne souffrent plus de stress !
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 2 h 13 minUn point très intéressant soulevé ici, oui les enfants sont bien moins malades. Lorsque je me plaignais au médecin que mon fils avait encore le rhume (une deuxième fois en hiver), elle s'est mise à rire en rétorquant "Ah mais pour certains enfants, c'est un rhume toutes les semaines". Goups.
Add fun and mix
30 décembre 2015 à 8 h 47 minOui, le problème de la patience je l'ai aussi connu quand j'étais assmat… Quand on me déposait, soulagé, les enfants pour 10h et qu'on me disait "je sais pas comment vous faites", j'avais tant envie de répondre "ah bah moi non plus je sais pas comment vous faites" 🙂
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 2 h 10 minAh mais quelle joie pour ces petits d'avoir une assistante mat' comme toi !
Mi Li
30 décembre 2015 à 7 h 06 minAlors visiblement il n'y a pas que chez toi que certains parents n'ont pas de patience pour leurs enfants ! De mon cote, j'ai aussi des : " la page à modeler, oh non on n'en a pas sinon ça en met partout " ou " faire la cuisine avec? non elle est trop longue ça m'agace !!! " 🙁 Que répondre à ça … met les à l'école tu as raison !
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 2 h 09 minOui, je l'ai déjà entendu ça : "la pâte à modeler, la peinture, on en fait pas c'est trop salissant".
CreepyNanny
2 février 2016 à 14 h 58 minha ha!! Le coup des activités salissantes je l'ai entendu dans la bouche de collègues assistantes maternelles………….. (Maiheum! qu'est ce qu'il font les petits du coup?) donc je pense que ça ne me percute même plus quand ce sont des parents qui disent ça…
échappés du bocal
30 décembre 2015 à 6 h 36 minChez nous aussi ils nous sortent le coup de la "patience". J'en ai une nouvelle qui revient assez régulièrement: "jusqu'à quand vas tu faire ça ?" Mon aîné arrive au niveau au collège…. Une nouvelle étape dans la tête des gens.
Crapaud Chameau
31 décembre 2015 à 2 h 08 minOh moi aussi j'y ai eu droit, c'était mon père d'ailleurs, à la rentrée. Le cap des 6 ans, la rentrée au primaire. Tu t'en rappelles ? J'avais publié sur le groupe FB parce que ça m'avait donné un coup de cafard.