Le brevet des collèges (DNB) en candidat libre à l’étranger, avec mention

De retour sur le blog pour vous parler du défi que le Chameau a voulu relever cette année : obtenir son diplôme national du brevet en candidat libre depuis le Canada, avec un an d’avance.

Brevet en candidat libre, différences

Tout d’abord, rappelons ce qu’est le DNB. Il s’agit d’un diplôme français passé en 3ème, dernière année de collège (éq. 4ème secondaire au Québec). Il vise à évaluer les connaissances et compétences acquises à la fin du collège. L’obtention du brevet n’est théoriquement pas obligatoire pour entrer au lycée. Pour les jeunes scolarisés, le brevet est divisé en deux modes d’évaluation : l’un via le socle commun c’est-à-dire le contrôle continu (400 points), et le second via les deux jours d’examens en fin d’année (400 points), soit un total de 800 points. Un jeune qui travaille assez bien durant l’année est déjà certain d’avoir son brevet en arrivant aux épreuves finales.

Pour les jeunes en école à la maison ou scolarisés en établissement hors contrat, les choses sont un peu différentes puisqu’ils ne bénéficient pas du contrôle continu, seules les épreuves des deux jours d’examen comptent, pour un total de 400 points. Autre différence, les jeunes en candidat libre n’ont pas d’épreuve orale au brevet, elle est remplacée par une épreuve d’anglais à l’écrit (ce qui arrangeait le Chameau).

Les épreuves pour les candidats libres sont donc les suivantes :

• Français – 100 points dont :
  Grammaire et compréhension 1h10 – 50 points
  Dictée 20 minutes – 10 points
  Rédaction 1h30 – 40 points
• Mathématiques 2h – 100 points
• Histoire, géographie, enseignement moral et civique 2h – 50 points
• Sciences (2 matières selon tirage : physique-chimie, SVT, technologie) 1h – 50 points
• Anglais 1h30 – 100 points

Pour etre admis au brevet en candidat libre, il faut obtenir au moins 200 points, 240 pour la mention assez bien, 280 pour la mention bien et 320 et + pour la mention très bien.

S’inscrire au brevet en candidat libre

Pour s’inscrire au DNB en candidat libre il faut se rapprocher soit de l’académie, soit du consulat selon le lieu de résidence ou de passation des épreuves. Étant donné que nous habitons à l’étranger, j’ai contacté le consulat qui m’a orientée vers la responsable des examens au Québec. Il a d’abord fallu que j’inscrive le Chameau auprès du centre d’examen au mois d’octobre et payer des frais de 190$, puis je l’ai inscrite sur le portail Cyclades.

Se préparer au brevet en candidat libre

Le brevet n’est pas une fin en soi, je n’ai pas calqué les attendus du DNB sur le programme de l’année du Chameau. Elle a fait son année de 3ème “normalement” avec les supports dont je vous ai parlés (voir article sur sa 3ème). Elle a terminé son programme fin avril, ce qui lui a permis de consacrer les semaines suivantes à la préparation du brevet qui avait lieu les 31 mai et 1er juin à Montréal. Les seuls changements apportés à son programme de 3ème ont été l’ajout d’une troisième langue vivante (via Rosetta Stone) et le travail de l’anglais avec Thomas car j’étais arrivée au bout de mes ressources dans cette matière, j’avais besoin de déléguer à un professeur.

Je me sentais un peu seule à accompagner ma fille vers le brevet au Canada. J’ai donc créé un groupe de soutien entre parents sur Facebook “Brevet 2022 candidat libre“. Ce groupe m’a aidée à avoir les idées plus claires car il ne faut pas compter sur l’administration française pour répondre aux questions. Heureusement que la personne-ressource des examens à Montréal a été disponible et compréhensive. Si vous avez des questions sur le brevet, vous pourrez me les poser en commentaire ou m’écrire ou bien rejoindre le groupe qui évoluera vers le brevet 2024 et suivants.

Pour préparer le brevet, j’ai simplement trouvé des exercices et des vidéos sur Youtube, en particulier sur les chaines DigiSchool Collège, Paul Olivier et Yvan Monka.

J’ai organisé deux brevets blancs mi-mai (un par semaine) à la maison en conditions réelles, en piochant des sujets sur Internet. En fin de journée, le Chameau se corrigeait elle-même. Je pense que ces deux brevets blancs l’ont aidée à apprendre à gérer son temps, surtout en français et en histoire-géo.

Quand le jour J est venu…

Nous sommes arrivées à Montréal la veille de la première journée d’examens ; nous avions loué un petit appartement à proximité de l’établissement. Le Chameau n’était pas du tout stressée, je l’étais pour deux. Les épreuves avaient lieu le mercredi 31 mai et le jeudi 1er juin. Je n’avais pas le droit d’entrer dans l’établissement. C’était déconcertant de la voir entrer dans ce collège toute seule. L’expérience s’est bien passée en dehors d’accrochages à propos de ses trousses. Deux examinateurs l’ont un peu malmenée car elle avait ses trousses habituelles. Il est apparu que les trousses devaient être remplacées par des sacs transparents, ce que nous ne savions pas. Le Chameau ne s’est pas laissée impressionner en rappelant que la consigne ne figurait pas sur la convocation et a gardé ses trousses en invitant les examinateurs à les inspecter.

Nous sommes reparties de Montréal le jeudi soir, le Chameau pensait avoir réussi le brevet, peut-être avec une mention bien.

Les résultats

Le papa et moi avions préparé une surprise pour l’après-brevet : une semaine de vacances au Lac-St-Jean, en famille, histoire de décompresser et d’oublier l’attente des résultats. Au retour, il restait moins de cinq jours à attendre. Et finalement, le vendredi 16 juin, jour que nous avons passé à Montréal au Centre des Sciences, les résultats sont arrivés sur le portail Cyclades. Le Chameau s’est connectée à son dossier en rentrant et a lu :

ADMISE MENTION TRÈS BIEN

Le top ! Elle était un peu surprise et depuis elle est aux anges d’avoir obtenu cette mention. C’est une belle récompense pour cette année de travail et aussi pour les précédentes. Elle est pleine de confiance pour la suite, et pense déjà au bac ! De mon côté, c’est un vrai soulagement de voir que je ne suis pas dans le champ avec notre école à la maison. J’ai parfois le sentiment de ne pas être à la hauteur, d’être trop ceci ou pas assez cela. Je n’ai pas de référence pour comparer, d’autant que nous sommes à l’étranger et que tous ses copains suivent le système québécois, ce qui est bien normal (nous sommes un peu un OVNI).

 

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La suite

Je ne sais pas encore quelle va être la suite. Seconde générale en école à la maison, oui. Avec quels supports ? Quels programmes ? Nous y réfléchissons. Pour le moment, le Chameau et moi voguons sur un nuage. Ceci dit, elle travaille un petit peu cet été, au menu : littérature, maths, anglais, chinois et physique (en anglais). Les enfants et moi avons listé un tas d’activités à faire durant les beaux jours dont autocueillette, musées, parcs, faire du sorbet, faire du bateau, aller pêcher…

Et vous, à quoi ressemblera votre été ?
Vous êtes plutôt du genre cahiers planqués ou cahiers d’été ?
Songez-vous à inscrire votre enfant à un examen en candidat libre l’année prochaine ?