Je ne publie pas souvent les petites études mais puisque j’ai reçu plusieurs demandes suite à mes publications sur Instagram, je vais vous montrer aujourd’hui la petite étude du Crapaud sur les montgolfières et ses expérimentations auxquelles le Chameau a bien sûr participé.
Merci Jamy
L’idée d’une étude sur les montgolfières vient de la lecture du second chapitre du livre de Jamy Gourmaud Mon tour de France des curiosités naturelles et scientifiques. Le permier chapitre avait d’ailleurs lui aussi fait l’objet d’une petite étude sur la lumière et Isaac Newton. L’on ne présente plus Jamy et son immense capacité à vulgariser la science auprès des jeunes et des moins jeunes, par contre je ne connaissais pas son talent d’écriture. Le livre nous emmène dans une quinzaine de voyages si bien écrits, si riches et poétiques que c’est à en oublier l’intérêt scientifique de l’ouvrage :
« Et pourtant, lorsque le hasard m’attribue une place à côté d’un hublot, je ne peux me dérober au spectacle qui commence dès l’instant où les roues de l’appareil quittent le sol. Très vite, le relief disparaît, il est écrasé, gommé par l’absence de perspective. La ville ressemble à une sorte de labyrinthe, la campagne et ses champs à une nappe à carreaux, dont on n’aurait jamais cru les contours aussi réguliers. À cet instant, je ne peux m’empêcher de songer aux premiers passages des airs : Jean-François Pilâtre de Rozier, le marquis d’Arlandes, les premiers êtres humains à s’être élevés dans l’atmosphère et laissés emporter par les courants, les premiers à comtempler ce spectacle depuis les airs, à voir le monde d’en haut ». – J. Gourmaud, p. 25, Mon tour de France des curiosités naturelles et scientifiques
Après la lecture, nous avons fait un bond dans le temps afin de retrouver Jamy en vidéo avec l’épisode C’est pas sorcier : Les ballons, c’est gonflé.
Expérimentations
L’intérêt pédagogique de cette étude sur la montgolfière portait sur la compréhension de la poussée d’Archimède et de la différence de poids et de volume entre de l’air chaud et de l’air froid, menant à la conception d’objets pouvant s’élever grâce à de l’air chauffé. Bon ça c’est pour le ministère, en vrai on voulait simplement pouvoir faire voler quelque chose comme une montgolfière. Vous verrez que j’ai peu de photos des expérimentations : j’étais surtout préoccupée par la sécurité des enfants et des environs, moins par la prise de photos.
Flying lanterns
Nous avons fait une dizaine de lanternes volantes avec peu de choses : du papier de soie fantaisie, de la colle liquide, du papier d’aluminium pour l’armature, du fil de fer pour maintenir le brûleur constitué de papier absorbant trempé dans de la cire. Et ça marche ! Il faut bien sûr s’assurer qu’il n’y a pas de trous dans l’assemblage, le cas échéant il suffira de coller un un petit bout de papier de soie sur le trou. Le résultat est assez spectaculaire et très satisfaisant : après un petit moment durant lequel le papier se tend, la lanterne décolle soudainement. Nous nous sommes fait surprendre avec les deux premières puis avons maintenu les suivantes avec du fil de pêche.
Voir cette publication sur Instagram
Nous nous sommes inspirés de ce tuto indien, c’est le plus simple et le plus sécuritaire que nous ayons trouvé. Et puis, cela nous a donné l’opportunité de faire un peu d’anglais avec un accent différent.
Flying bags
Autre expérimentation volante, d’intérieur cette fois : le sac en plastique. J’ai vu un tuto sur WikiHow, nous l’avons adapté et oui, ça fonctionne aussi ! Je vous donne quelques astuces : utilisez un sac en plastique lèger sans anse, comme les sacs à fruits et légumes du supermarché. Ventilez la pièce au préalable : une différence marquée de température entre l’air ambiant et l’air dans le sac facilitera l’ascension. Coupez les quatre bougies à environ deux centimètres (voir photo) et allumez-les avec un briquet longue portée style briquet à barbecue. Vous verrez le sac voler ici (attention au volume, les enfants étaient excités).
Mini portfolio
Pour garder une trace physique de cette petite étude, j’ai fabriqué un portfolio dans lequel le Crapaud a collé des photos de ses lanternes et sac volants, ainsi que sa fiche-résumé que je vous propose en téléchargement ici. La couverture a été inspirée par ce tuto.
Pour faire un lien avec une prochaine leçon sur la météorologie, je recommande le film The Aeronauts inspiré du vol réel du météorologue et astronome anglais James Glaisher en 1862. L’histoire est romancée via le formidable duo Felicity Jones (personnage fictif qui remplace le vrai pilote Henry Coxwell, décédé durant le vol) et Eddie Radmayne (James Glaisher), duo que vous avez peut-être déjà apprécié dans le film Une merveilleuse histoire du temps (S. Hawking).
Vous avez réalisé les expériences ?
Dites-nous en commentaire si vous avez réussi !
4 commentaires
Domitille
26 octobre 2020 à 4 h 44 minMême les petites études, tu devrais toutes les publier ! C’est vraiment inspirant !
Je pensais réaliser une de tes études pendant les vacances de Toussaint pour occuper les enfants intelligemment 🙂 Et pourquoi pas celle-ci…
A très bientôt !
Crapaud Chameau
28 octobre 2020 à 10 h 54 minBonjour Domitille,
J’espère que tu vas bien !
J’en prends bonne note. Bonnes vacances, bises
Linda
22 octobre 2020 à 16 h 57 minc’est super!
Nous avons plus ou moins suivi la même démarche que celle que tu proposes ;). Les lanternes sont prêtes et seront testées demain (nous croisons les doigts pour que cela fonctionne). J’attends le papa pour faire les photos car je vais pour ma part gérer le côté « sécurité ». Les filles ont consigné le tout dans un lapbook, une partie historique et une partie scientifique; il ne reste qu’à coller quelques photos de nos lanternes et lister les films et lectures.
En plus de « The Aeronauts », nous avons aussi vu le film « Le vent de la liberté » qui aborde plus les difficultés à quitter la RDA (s’inspire aussi d’une histoire vraie) mais dans lequel deux familles fabriquent une montgolfière pour gagner l’ouest. Il était intéressant de voir les paramètres à prendre en compte pour voler et les réflexions autour des difficultés rencontrées (problème de froid par exemple).
Et nous lisons à voix haute « Cinq semaines en ballon » de Jules Verne.
Je ferai probablement un petit billet sur mon blog, si tu le permets j’aimerais faire un lien vers le tien, puisque votre projet a été source d’inspiration pour nous.
Encore merci pour toutes ces informations.
Crapaud Chameau
22 octobre 2020 à 18 h 41 minBonjour Linda,
Merci pour ces suggestions ! « Cinq semaines en ballon » est sur notre liste, pour quand ils en auront assez que je leur lise Roald Dahl.
J’ai super hâte de voir les photos de votre expérience ! Et oui bien sûr tu peux faire un lien, c’est même très apprécié.
À très vite