Papa IEFeur parle : Peur de ne pas assumer financièrement
La fin de l’année scolaire est terminée ou presque, de nombreuses familles se questionnent sur le choix d’IEF (Instruction En Famille / Homeschooling). L’un des points soulevés, et pas des moindres, est celui de ne pas pouvoir assumer financièrement, inquiétude plus souvent masculine que féminine. Pour vous donner quelques éléments de réponse, je laisse le clavier à mon mari pour cette saga intitulée « L’école à la maison, c’est pas pour nous » dont le premier épisode sera centré sur la peur de ne pas assumer financièrement. Mes commentaires sont inscrits en italique.
Chéri, et si on faisait l’école à la maison ?
Petite introduction ou comment l’idée d’IEF a germé
Un matin après le petit déjeuner, il y a des questions comme ça qui viennent bousculer la journée et, selon la réponse que l’on va donner, peuvent bousculer la vie entière pour le couple et pour les enfants. Bref, pour la famille.
Je suis un papa ordinaire : j’aime ma femme et mes enfants et je travaille pour assumer cette petite famille.
L’arrivée d’un enfant au sein d’un couple qui s’aime est une joie difficile à exprimer avec des mots. Cet enfant-là arrive tranquillement (ça c’est la vision du papa, hem..) et va transformer le gentil petit couple en famille. En général tout se passe bien : la nouvelle petite chambre à aménager, faire les courses pour prévoir les couches, les joujoux et tout ce qu’il faut pour que notre petit trésor ne manque de rien en arrivant au monde. Ensuite, il y a les horaires bousculés, les nuits fortement raccourcies, les tétées, les rendez-vous chez le pédiatre etc. Tout un protocole qui demande aux parents de se réorganiser et permet au bébé de commencer à marquer son territoire.
J’ai adoré cette période qui dure à peu près jusqu’aux quatre ans de l’enfant. L’enfant a besoin de cette routine qui le sécurise et les parents profitent aussi de ce cocooning un peu mouvementé mais tellement agréable. Puis un matin, c’est l’anniversaire de la petite Marie, c’est son nom – Non, c’est le Chameau ! – qui va fièrement fêter ses quatre ans. Autour de moi, après les félicitations d’usage, j’entendais le commentaire :
« As-tu inscrit ta fille à la maternelle ? »
– C’est quoi ça la maternelle ?
Je réalise d’un seul coup que ma fifille pourrait bien changer de main, qu’elle m’échappe, qu’elle fasse des gouzis gouzis à quelqu’un d’autre qu’à ma femme et moi. Après la frayeur du moment, revint la raison. J’exprime mes inquiétudes à ma femme et nous voilà en pleine cogitation. C’est là que nous avons décidé de ne pas inscrire Marie à la maternelle. Et hop ! Un problème de réglé. Revenons à notre petite vie bien réglée bercée par des petits-déjeuners calmes et en famille.
Bien sûr, le fait que notre fille n’ait pas fréquenté la garderie à part une expérience malheureuse de onze longues journées dans une école Montessori ne nous préparait pas à la maternelle. Mais on avait encore le temps d’y penser, jusqu’au six ans de notre fille.
Puis un matin, on se rend compte qu’à la rentrée prochaine, Marie devrait être inscrite à l’école et le problème n’est toujours pas réglé. Je dirais même qu’il a pris de l’ampleur.
Parce que finalement on y pense en entendant les enfants de nos amis, de nos voisins, levés au chant du corbeau printemps comme hiver, courir vers l’école avec leur cartable trop lourd et leur casse-croûte du midi composé de bâtonnets de céleri et de carottes avec un petit muffin industriel, le tout accompagné d’un super FicelloMD à vous décrocher les moustaches, c’est là je pense que la question a commencé à se poser.
Ma femme, qui est une chercheuse invétérée, m’avait devancé sans que je m’en rende vraiment compte. Elle connaissait déjà beaucoup de chose sur l’instruction à la maison.
Julie, c’est son nom. Ma femme ! C’est mon prénom, lui c’est Didier, voilà les présentations sont faites 🙂 Julie s’était déjà beaucoup documentée et pour elle, je pense que l’idée était déjà faite. Moi, j’imaginais simplement que c’était interdit par la loi.
Donc un matin, elle me dit :
« Chéri, et si on faisait l’école à la maison ? »
Hé, ho doucement là, c’est bien gentil mais depuis la naissance de notre fille, après la fin du congé parental, on ne compte qu’un seul salaire, notre voiture date de Mathusalem et le compte en banque est raplapla. En prime, si je puis dire, Julie n’est pas dans une forme spectaculaire aux prises qu’elle est ma pauvre chérie avec une maladie stupide et sournoise que je déteste.
Je commençais à cogiter tout ça et quand je cogite, ça finit toujours en scénario catastrophe avec en couleur de fond la misère noire qui nous guette, les enfants malades, la saisie sur salaire et tout le reste. À vot’ bon cœur m’sieurs dames… Tu te reprends vite. S’il y a bien une chose que j’ai apprise avec toi, c’est de ne pas se laisser abattre et aller de l’avant, toujours.
Maintenant cela fait trois ans que nous faisons l’instruction à la maison et tout va bien et je dirais même que tout va mieux. Si vous voulez faire comme nous, si vous vous questionnez sur la possibilité de le faire ou si vous le faites déjà et que tout va de travers alors, permettez-moi de vous donner, par le récit de notre aventure, quelques conseils et réflexions.
Je vais procéder par étape pour que ce soit plus clair et plus facile à suivre.
1er épisode de notre saga L’IEF, c’est pas pour nous :
Peur de ne pas assumer financièrement
Pour moi, devoir bientôt expédier ma fille à l`école était devenu un cauchemar surtout après que nous ayons testé l’école privée deux fois. Mauvais souvenirs, j’en parlerai lorsque j’aurai « digéré ».
Le choix de l’école privée n’était finalement qu’une possibilité bien pratique pour essayer d’échapper à une autre décision que nous sentions inéluctable. Mais que pouvions-nous espérer de plus ou de moins qu’à l’école publique, à par les coûts en général assez exorbitants, du moins pour notre bourse. Un peu plus de discipline ?
Les valeurs que nous voulions transmettre à nos enfants n’étaient pas plus présentes dans le privé. Même chose en ce qui concerne le niveau d’étude où dans le privé les principes existentiels sont
très proches de ceux du public. Ajoutez à tout ça l’insécurité, l’accès facile aux drogues et je n’irai pas plus loin dans ce descriptif pour ne pas sombrer dans la vulgarité qui est aussi une des réalités dans l’école privée. Vous voyez un peu dans quel état d’esprit je me trouvais ?
Un matin je me suis réveillé avec une réflexion simple : Quelle est la chose la plus importante dans ma vie ?
Pourrais-je survivre un seul instant sans ma femme et ma fille à l’époque, plus mon fils maintenant ?
La réponse était : Non !
L’argent est-il le moteur de notre vie ma femme et moi ?
La réponse était : Non !
Ma décision était donc prise.
Oui, nous allons faire « l’école à la maison » !
Bien sûr, le lendemain j’étais un peu moins excité et je l’avoue un peu inquiet. Je pense que la première chose qui m’est venue à l’esprit à ce moment est :
Avons-nous les moyens de faire l’instruction à la maison ?
Tout le monde vous le dira, dans notre société arriver à boucler les fins de mois avec un seul salaire relève de l’équilibrisme financier. Et ce n’est pas faux. Vivre comme la plupart des familles, avec un seul salaire, relève de l’utopie complète. Et pourtant, comme beaucoup d’autres familles qui pratiquent l’instruction en famille, nous y arrivons très bien et j’ose le dire : encore mieux !
Attention, si vous pensez qu’avec un seul salaire vous pourrez mener grand train (acheter une grande maison, une superbe voiture et faire régulièrement des voyages au bout du monde), j’ai peur que vous soyez déçu, à moins que vous ayez un salaire relativement élevé.
Avons-nous besoin de tout ça pour être heureux quand on s’aime ? Par ma propre expérience, je vous affirme que non. Lorsque l’on imagine la possibilité de faire l’école en famille c’est, il faut bien l’avouer, que l’on a déjà une autre conception de la vie et de la famille. Cela veut déjà dire que nous ne sommes pas des consommateurs très disciplinés. Mais je ne pense pas que ce soit forcément un prérequis.
Il n’empêche que même en ne jetant pas l’argent par la fenêtre, il faut quand même au moins assumer le loyer, l’énergie et la nourriture. Je ne vous ferai pas un dessin, vous savez de quoi je parle. Alors nous avons dû regarder où nous pouvions couper dans nos dépenses sans trop sacrifier notre qualité de vie déjà modeste.
Remettre les priorités à la bonne place
ou comment nous avons appréhendé ce problème
D’un loyer de près de 800$ par mois, nous sommes passé à un loyer à moins de 500$.
Comment ? En choisissant la vie en coopérative d’habitation ce qui finalement est plutôt cohérent dans ce mode de vie. Ouf ! 300$ d’économisés tous les mois !
Une coopérative d’habitation est fondée sur une base non-lucrative, ce sont ses membres-locataires qui la gèrent via leur participation aux comités (recrutement, bon voisinage, entretien…), aux assemblées générales et annuelles au cours desquelles ils élisent parmi les membres un conseil d’administration. Cette implication et le fait que la coopérative ne puisse pas faire de bénéfices permettent d’établir des loyers moins chers que dans le privé. Cela a aussi des désavantages par exemple, votre voisin de palier ne paie plus son loyer, et c’est vous qui devez représenter la coop à la Régie du logement, du vécu.
Nous avons eu la chance de trouver un appartement, certes un peu plus petit, tout-à-fait charmant mais surtout mieux isolé et qui nous fait économiser en énergie 100$ par mois.
Il n’y a plus que moi qui ai un emploi et qui assure les rentrées financières de la famille
Un seul travail donc veut dire plus qu’une seule voiture, un seul cellulaire et moins de vêtements à acheter. À ne pas oublier, une économie importante au niveau des frais de déplacement. Faites le calcul vous-même.
Les bénéfices marginaux
Nous changeons de tranche d’impôt, avons accès à des allocation familiales plus généreuses et autres aides à l’enfant auxquelles nous n’avions pas droit avant. Je vous invite d’ailleurs à rejoindre le mouvement pour l’obtention de l’allocation de rentrée scolaire des familles françaises instruisant à la maison.
Manger sans se ruiner
Cuisiner à la maison, faire son marché, chercher des recettes sur Internet ou dans les livres permet d’économiser de l’argent et de manger plus sain. C’est aussi une occasion d’intégrer des activités éducatrices, psychologiques, psychomotrices et ludiques avec notre enfant. Pas étonnant que nos enfants cuisinent autant !
La technologie pour l’économie
Julie achète de plus en plus par Internet. Elle farfouille et les économies générées sont impressionnantes : sur les couches, les produits de toilette, les vêtements, les chaussures, etc. Le tout livré à
domicile en plus. Ça dépend du facteur, parfois il faut aller chercher le colis à la Poste. J’achète en solde à l’avance, je récupère des vêtements de familles amies que je donne une fois trop petits à d’autres familles : c’est écono et écolo !
Réinvestir dans l’instruction à la maison
Aller à l’école, même publique, occasionne des frais de déplacement, de vêtements, d’achats d’ouvrages (souvent inutiles, voir contraires à l’instruction que nous voulons pour nos enfants), de cantine, de service de garde parfois. L’argent économisé permet de financer les achats de matériel : crayons, feuilles etc. et même de financer les nombreuses sorties pédagogiques dans les parcs, les musées, le Jardin botanique, les spectacles et j’en passe. Sans oublier les activités gratuites : spectacles, réseau des bibliothèques, tarifs réduits en semaine…
Et moi qui avait peur de ne pas faire face. Vous le savez mesdames, c’est l’obsession de la plupart des hommes : faire face ! C’était oublier qu’il y avait la femme et la maman derrière moi, ou je devrais plutôt dire devant…
Devant ce défi de taille, admettons-le car il faut prendre le temps de tout calculer et de tout remettre en question, bizarrement, Julie ne semblait pas paniquer, du moins en apparence. Étant extrêmement économe, elle savait que nous y arriverions de toute façon. Son raisonnement préféré avant d’acheter quoique ce soit est : en avons-nous vraiment besoin ? Et la plupart du temps on n’achète pas. On économise beaucoup d’argent lorsque l’on ne cède plus au superflu. Ben des fois, je craque quand même et puis, je ne suis pas pingre hein !
Du beurre dans les épinards
Ce n’est pas parce que je suis maman à la maison que je ne travaille pas. S’occuper des enfants, c’est un travail à temps plein ! Oui, c’est vrai, je parle là de contribution financière. Le web est une fenêtre ouverte sur le monde, les possibilités sont infinies. Depuis chez moi, avec le web, je gagne des sous. Ça ne se fait pas avec Crapaud Chameau, ici ni pub, ni commandite, ni affiliation, j’y suis libre comme l’air. Je vous invite à jeter un œil à cet article « Comment déscolariser ses enfants grâce à la rédaction web ? ». Quelques exemples de Mamans IEFeuses-bloggeuses qui améliorent leurs revenus familiaux : Isa Lise avec ses e-books, Laura avec ses livres et e-books, Myriam se forme pour faire de la rédaction web et Ursula avec des cours de langue et rédaction web dont traduction, 1 après-midi par semaine et le soir.
Le web n’est pas votre tasse de thé ? Il y a encore foule de possibilités : cuisinez en plus grande quantité et vendez à votre voisinage, une amie le fait. Que ce soit le célibataire d’à côté ou la Mémé d’en face, ils seront heureux d’avoir de bons petits plats maison à savourer. À la population vieillissante en demande, vous pourrez offrir vos services et peut-être même y emmener vos enfants : courses, ménage, jardinage… Pas de quoi se faire un salaire certes, mais de quoi agrémenter le quotidien de petits plaisirs et la fierté de contribuer, vous aussi, à la rentrée de revenus.
Alors, peur de ne pas assumer financièrement le choix d’école à la maison ?
En remettant les priorités à la bonne place, en coupant dans le superflu, en gérant mieux nos finances, nous avons complètement oublié cette peur et même, je vous le dis, on s’en sort mieux maintenant qu’avant.
Et en plus, la prime, la cerise sur le gâteau, le petit bonus qui fait toute la différence : le matin, personne ne court, les enfants sont relax et ma Julie qui est plutôt du soir, peut traîner un peu au lit. Pour ça il faut un papa lève-tôt qui fasse le p’tit-déj, nous en reparlerons dans un prochain épisode…
Commentez, partagez, questionnez
Je me ferai un plaisir de vous répondre sous le pseudo « Prof ».
Tu as tout dit : un appart plus petit, grosse restriction sur les voyages.
Enseignant, nous sommes dépités par les pédagogies et réformes qui nous sont imposées, mais le côté financier de la chose rend l’IEF rédhibitoire : gros prêt immobilier (on voulait avoir de l’espace dans notre chez nous), finances pas faciles faciles, pas de voyage digne de ce nom depuis quelques années, et on est impatients d’avoir à nouveau les moyens pour repartir !
Nos enfants seront donc à l’école, et on IEFera un peu à côté pour compléter. Voilou.
J’aime beaucoup ce « on IEFera un peu à côté pour compléter ». C’est une remarque importante que tu fais là Estelle. Car si je suis convaincue d’avoir fait le meilleur choix, celui de l’IEF, je n’ai pas l’impertinence de le penser meilleur ou possible pour tous. Et l’année dernière, lorsque mon mari a perdu son travail, il a bien fallu envisager un retour au travail pour moi et l’option de mettre les enfants à l’école.
Bonne année semi-IEfeuse et que vous puissiez vivre une meilleure situation et faire de beaux voyages !
Ce n’est pas pour demain, ceci dit, étant donné que le grand entre en TPD et que la petite va seulement fêter son premier anniversaire.
Le grand compte jusqu’à 12, connaît ses couleurs, sa gauche et sa droite, quelques chansons (en sautant des mots), donc sans IEFer particulièrement, ni le sur-stimuler (je trouve que souvent, les parrents sur-stimulent leurs gosses ; nous, on préfère lui donner à manger seulement quand on le voit en demande, il n’a pas encore deux ans et demi).
En revanche, à partir du CP, on sait qu’on ne pourra pas se contente des exigences d’à-peu-près prônées par l’éducation nationale, dues
1) au discours des inspecteurs (illustrée, notamment, par l’exemple des « petitent filles »)
2) aux emplois du temps qui ne permettent pas de s’attarder suffisamment sur l’acquisition des notions fondamentales et saucissonnent l’EDT scolaire entre mille conneries
3) Au prof qui ne peut pas à la fois gérer sa classe hétérogène ET donner suffisamment de matière aux petits cerveaux des quelques élèves dont le niveau est bon en théorie (souvent juste « normal » ou « honorable », en réalité, au vu de ce que la génération précédente pouvait faire). ON passe trop de temps à essayer de combler les lacunes des pré-requis accumulées chez l’ensemble du troupeau, et ça fait d’autant moins de temps pour aborder et approfondir l’étude des notions au programme de l’année.
4) Aux exigences en baisse, matérialisées notamment par l’utilisation bien pratique de l’acquis / non acquis » typique aux compétences, là où la différence entre un 8.5/10 et un 10/10 était éclairante et indiquait, pour un 8.5/10, que la notion était assez bien maîtrisée, mais pas complètement (alors que la gommette verte gomme toutes les nuances qui viseraient à exiger la perfection).
Enseignants (avec un S, donc, supprimé par une coquille la dernière fois), on aimerait pouvoir bosser correctement avec les mômes qui nous sont confiés, pour leur rendre réellement service, mais c’est impossible.
Nous serons donc des parents relous qui ferons davantage écrire nos gamine, et concocterons des cahiers de vacances qui ne correspondront pas aux vieux « passeports » que j’exécrais dans ma jeunesse.
Du point de vue de l’instruction, l’IEF, opérée par des parents dotés d’une culture personnelle suffisante et diversifiée ainsi que d’aptitudes pédagogiques, est le meilleur qui puisse être offert aux enfants, en tout cas de nos jours.
Et c’est précisément cela, qui est triste, parce qu’un pays tel que le nôtre devrait pouvoir proposer à tous les enfants une instruction de qualité, même à ceux qui subissent un contexte familial défavorable.
Aïe aïe aïe. Je ferai lire ça au papa dès son retour… Chez nous le problème c’est que maman-interne-en-médecine ne pourra pas dégager plus d’une journée par semaine pour faire de l’IEF et papa-prof n’est pas 100% convaincu et ne veut pas arrêter de travailler non plus. Alors pour l’instant la fille reste à la maison 1 jour avec maman, le reste à la maternelle et j’attends que papa craque de ses élèves absolument pas motivés et de niveau 4e en terminale 😀
Bonjour Mélody,
Avec de telles occupations, le choix d’IEF ne doit pas être facile.
Mon mari aussi est enseignant, c’est de constater le niveau de ses élèves qui lui a enlevé tout doute sur l’IEF, bien plus vite que moi d’ailleurs.
Bon courage et n’hésitez pas à revenir partager votre expérience.
Bonjour Julie et Didier, Merci pour cet article que je vais m'empresser de faire à mon époux puisque c'est lui qui à la rentrée tiendra le rôle principal de parent IEF (je me contenterais des LV) . A bientôt d'échanger son expérience sur la toile ! Martine42
Bonjour Didier et Julie 🙂 Un article à double voix très intéressant. Je me permet également de m'ajouter à la liste puisque je suis aussi une maman sans école qui travaille via mes livres et cours particuliers (là on sort du net ceci dit). Bonne journée !
Super article, et je pense que l'avis du papa (qui est assez rare sur la toile en général concernant l'IEF) en aidera beaucoup 🙂 Merci de partager ça en couple c'est vraiment chouette !
16 commentaires
Es
18 août 2016 à 14 h 44 minTu as tout dit : un appart plus petit, grosse restriction sur les voyages.
Enseignant, nous sommes dépités par les pédagogies et réformes qui nous sont imposées, mais le côté financier de la chose rend l’IEF rédhibitoire : gros prêt immobilier (on voulait avoir de l’espace dans notre chez nous), finances pas faciles faciles, pas de voyage digne de ce nom depuis quelques années, et on est impatients d’avoir à nouveau les moyens pour repartir !
Nos enfants seront donc à l’école, et on IEFera un peu à côté pour compléter. Voilou.
Crapaud Chameau
18 août 2016 à 19 h 59 minJ’aime beaucoup ce « on IEFera un peu à côté pour compléter ». C’est une remarque importante que tu fais là Estelle. Car si je suis convaincue d’avoir fait le meilleur choix, celui de l’IEF, je n’ai pas l’impertinence de le penser meilleur ou possible pour tous. Et l’année dernière, lorsque mon mari a perdu son travail, il a bien fallu envisager un retour au travail pour moi et l’option de mettre les enfants à l’école.
Bonne année semi-IEfeuse et que vous puissiez vivre une meilleure situation et faire de beaux voyages !
Es
19 août 2016 à 19 h 14 minMerci !
Ce n’est pas pour demain, ceci dit, étant donné que le grand entre en TPD et que la petite va seulement fêter son premier anniversaire.
Le grand compte jusqu’à 12, connaît ses couleurs, sa gauche et sa droite, quelques chansons (en sautant des mots), donc sans IEFer particulièrement, ni le sur-stimuler (je trouve que souvent, les parrents sur-stimulent leurs gosses ; nous, on préfère lui donner à manger seulement quand on le voit en demande, il n’a pas encore deux ans et demi).
En revanche, à partir du CP, on sait qu’on ne pourra pas se contente des exigences d’à-peu-près prônées par l’éducation nationale, dues
1) au discours des inspecteurs (illustrée, notamment, par l’exemple des « petitent filles »)
2) aux emplois du temps qui ne permettent pas de s’attarder suffisamment sur l’acquisition des notions fondamentales et saucissonnent l’EDT scolaire entre mille conneries
3) Au prof qui ne peut pas à la fois gérer sa classe hétérogène ET donner suffisamment de matière aux petits cerveaux des quelques élèves dont le niveau est bon en théorie (souvent juste « normal » ou « honorable », en réalité, au vu de ce que la génération précédente pouvait faire). ON passe trop de temps à essayer de combler les lacunes des pré-requis accumulées chez l’ensemble du troupeau, et ça fait d’autant moins de temps pour aborder et approfondir l’étude des notions au programme de l’année.
4) Aux exigences en baisse, matérialisées notamment par l’utilisation bien pratique de l’acquis / non acquis » typique aux compétences, là où la différence entre un 8.5/10 et un 10/10 était éclairante et indiquait, pour un 8.5/10, que la notion était assez bien maîtrisée, mais pas complètement (alors que la gommette verte gomme toutes les nuances qui viseraient à exiger la perfection).
Enseignants (avec un S, donc, supprimé par une coquille la dernière fois), on aimerait pouvoir bosser correctement avec les mômes qui nous sont confiés, pour leur rendre réellement service, mais c’est impossible.
Nous serons donc des parents relous qui ferons davantage écrire nos gamine, et concocterons des cahiers de vacances qui ne correspondront pas aux vieux « passeports » que j’exécrais dans ma jeunesse.
Du point de vue de l’instruction, l’IEF, opérée par des parents dotés d’une culture personnelle suffisante et diversifiée ainsi que d’aptitudes pédagogiques, est le meilleur qui puisse être offert aux enfants, en tout cas de nos jours.
Et c’est précisément cela, qui est triste, parce qu’un pays tel que le nôtre devrait pouvoir proposer à tous les enfants une instruction de qualité, même à ceux qui subissent un contexte familial défavorable.
Mélody
15 août 2016 à 10 h 11 minAïe aïe aïe. Je ferai lire ça au papa dès son retour… Chez nous le problème c’est que maman-interne-en-médecine ne pourra pas dégager plus d’une journée par semaine pour faire de l’IEF et papa-prof n’est pas 100% convaincu et ne veut pas arrêter de travailler non plus. Alors pour l’instant la fille reste à la maison 1 jour avec maman, le reste à la maternelle et j’attends que papa craque de ses élèves absolument pas motivés et de niveau 4e en terminale 😀
Crapaud Chameau
15 août 2016 à 10 h 22 minBonjour Mélody,
Avec de telles occupations, le choix d’IEF ne doit pas être facile.
Mon mari aussi est enseignant, c’est de constater le niveau de ses élèves qui lui a enlevé tout doute sur l’IEF, bien plus vite que moi d’ailleurs.
Bon courage et n’hésitez pas à revenir partager votre expérience.
Martine42
2 juillet 2016 à 17 h 12 minBonjour Julie et Didier,
Merci pour cet article que je vais m'empresser de faire à mon époux puisque c'est lui qui à la rentrée tiendra le rôle principal de parent IEF (je me contenterais des LV) .
A bientôt d'échanger son expérience sur la toile !
Martine42
Crapaud Chameau
11 juillet 2016 à 1 h 18 minAu plaisir Martine !
Sophie
29 juin 2016 à 10 h 37 minHello,
Super article, voilà qui devrait en inspirer plus d'un ! Merci beaucoup pour la mention. À bientôt
Crapaud Chameau
29 juin 2016 à 12 h 59 minOh waouh, Sophie c'est un honneur de te voir passer sur mon modeste blog. Merci !
Gwen
29 juin 2016 à 15 h 53 minSuper article ! j'aime bien la diversité des thèmes et solutions abordés 😉
Crapaud Chameau
11 juillet 2016 à 1 h 18 minMerci pour lui Gwen 😉
Lise Isa
29 juin 2016 à 5 h 53 minBonjour Didier et Julie 🙂
Un article à double voix très intéressant.
Je me permet également de m'ajouter à la liste puisque je suis aussi une maman sans école qui travaille via mes livres et cours particuliers (là on sort du net ceci dit).
Bonne journée !
Crapaud Chameau
29 juin 2016 à 12 h 59 minC'est fait Isa. Comment ai-je pu oublier ?!
Lise Isa
29 juin 2016 à 15 h 05 minBen moi j'ai oublié un "s" à permet. 😉
Bonne fin de journée !
Anne-Estelle
29 juin 2016 à 4 h 35 minSuper article, et je pense que l'avis du papa (qui est assez rare sur la toile en général concernant l'IEF) en aidera beaucoup 🙂
Merci de partager ça en couple c'est vraiment chouette !
Crapaud Chameau
29 juin 2016 à 12 h 58 minMerci Anne-Estelle !